Tous les enseignants n’étaient pas dans les rues de Bruxelles ce jeudi, beaucoup sont restés dans leur classe, mais avec une pensée pour leurs collègues grévistes. A Xhendelesse, à l’école communale, tous les instits étaient à l’école. Malgré tout, là aussi le malaise général est bien présent. Les instits ont d’ailleurs mené une action de sensibilisation à l’adresse des parents d’élèves.
« C’est une décision d’équipe, chacun à la droit de faire grève. Mais dans le contexte actuel, on se voyait mal de demander aux parents de garder leurs enfants à la maison, ils sont déjà tellement perturbés. Mais nous ne sommes pas indifférents à l’action d’aujourd’hui. On manifeste d’une autre manière », nous explique la directrice Muriel Julémont. « Donc, nous donnons cours, les enfants sont là, mais nous faisons quand même une action de sensibilisation auprès des parents, en les invitant à signer nos revendications sur le panneau placé à l’entrée de l’école, et qui a comme titre « L’école est malade ». »
Parce qu’ici aussi, l’enseignement souffre. « La 1ère difficulté est de gérer au quotidien, mais le Covid ce sera une parenthèse. Mais le plus grave c’est la pénurie d’enseignants, même sur notre commune de Herve. Ce qui est problématique, les enseignants ne sont pas remplacés, alors quand il n’y aura plus d’enseignants, que fera-t-on ? », s’interroge la directrice de cette école fondamentale qui compte un peu moins de 300 élèves. Sans parler de l’encadrement lors des garderies, les lourdeurs administratives de plus en plus pesantes sur les enseignants, etc. « Nous avons besoin de votre soutien pour le futur de vos, nos enfants », souligne encore le panneau interpellant les parents devant l’école d’Xhendelesse, qui se situe, pour rappel, dans la même commune que Pierre-Yves Jeholet, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles.