Plus qu’une fois dormir pour les plus jeunes avant le grand retour à l’école. Une rentrée des classes qui se prépare activement dans les différents établissements de notre région. Et qui sera surtout très particulière pour les écoles touchées par les terribles inondations de cet été.
C’est le cas de l’école communale d’Ensival. Elle était complètement sous eau le 15 juillet dernier. Là-bas, on a longtemps cru ne jamais pouvoir rouvrir. Après une course contre-la-montre d’un mois et demi, la rentrée des classes pourra bel et bien avoir lieu ce mercredi 1er septembre. "Tout est prêt. Les conditions ne sont pas optimales mais quand on voit d’où on vient, sincèrement, on peut dire que tout est prêt pour accueillir nos élèves", assure Veronica Liz, la directrice.
C’était pourtant loin d’être gagné. Car il a fallu remettre la majeure partie de l’école en état. Commune, enseignants, corps de métier, bénévoles, tous ont travaillé d’arrache pied. Avec comme seul objectif : que chaque élève retrouve un banc. Ce sera le cas mais cela a demandé une certaine réorganisation. "Toutes les classes primaires sont regroupées au 1er étage du bâtiment principal puisque celui-ci n’a pas été touché par les inondations. Maintenant, on manquait de place. C’est pourquoi on a imaginé délocaliser les maternelles sur le site des Tourelles à Petit-Rechain. Là-bas, il y a deux grandes salles qui ont parfaitement été aménagées pour les activités en intérieur. Et nous avons aussi le site en extérieur qui se prête à beaucoup d’activités pédagogiques, ce qui est super pour les enfants", explique la directrice.
Il s’agit toutefois d’une solution provisoire en attendant l’installation définitive de gros modules préfabriqués dans lesquels les classes prendront place.
Fabienne Dubru est institutrice maternelle. Sa classe a été complètement dévastée lors des inondations. Elle va donc devoir s’adapter à la situation. "On a pu installer en quatrième vitesse un petit local d’accueil pour les maternelles. Ils seront accueillis tous les matins jusqu’un peu près 8h45-9h. Puis nous nous rendrons en bus aux Tourelles pour passer la journée dans un endroit idyllique, un espace très verdoyant qui va leur permettre de sa changer les idées et de voir autres choses que l’horreur que l’on connait à Ensival", confie-t-elle.
A quelques heures de la rentrée, les questions de dernière minutes demeurent, les coups de fil aussi. "Ca n’arrête pas", concède Marlène Tiquet, la secrétaire. "Il y a beaucoup de choses à faire. Que ce soit les inscriptions, la gestion des transports scolaires pour les sinistrés, la préparation des locaux, les affiches à réaliser pour égayer les couloirs, ... Sans oublier les nombreux coups de téléphones et tous les imprévus."
Si les parents se posent encore quelques questions, l’école, elle, est rassurée... La plupart des enfants reviendront ici. Il y en aura 215, maternelle et primaire confondus. "On avait vraiment peur vu l’état de l’école après les inondations. Mais hormis ceux qui ont été relogés vraiment loin (une dizaine de familles au total, ndlr), tous les autres reviennent. Et la phrase qu’on a beaucoup entendu : on ne vient pas pour un bâtiment, on revient pour votre équipe", se réjouit Veronica Liz.
Malgré les difficultés, à Ensival, la solidarité, les dons en matériel, la confiance des parents et la certitude de retrouver le sourire des enfants ont gonflé à bloc le moral de toute l’équipe.
Renaud Collette