Pour l’école primaire de l’Institut Notre Dame de Heusy, c’est une philosophie. Elle commençait déjà à utiliser les ordinateurs commodore en 1986. Pour elle se familiariser avec les nouveaux outils numériques et apprendre aux élèves à s’en servir est important, surtout à l’heure où la technologie ne cesse de se développer, même si cela reste un choix et non un impératif. « On pourrait s’en passer. Sommes nous une meilleure école car nous avons des outils informatiques ? Certainement pas! L’important est de savoir ce que l’on en fait et quel est l’usage que l’on peut proposer. A partir du moment où on développe des outils qui ont du sens, tout le monde est gagnant. C’est le choix de chacun. En tout cas, c’est celui que nous avons posé et nous en sommes très contents », explique Christophe Dechêne, Directeur école primaire de l’Institut Notre-Dame de Heusy.
Ecole Numérique
Ici, les outils numériques sont variés, et se sont principalement des tableaux interactifs qui se trouvent dans les classes. Venus remplacer les tableaux noirs, c’est grâce au projet Ecole Numérique de Digital Wallonia que l’école a pu se les procurer. « C’est le pouvoir organisateur qui a décidé de donner la priorité à la présence du numérique dans nos classes. Chaque année, il y a de nouveaux tableaux, de nouvelles acquisitions qui se font grâce à des appels à projets qui nous permettent d’obtenir du matériel », ajoute Christophe Dechêne, Directeur école primaire Institut Notre-Dame de Heusy.
Un coût important
Mais tous ces outils ont un coup comme les tablettes, elles aussi reçues grâce au projet école numérique. Elles permettent à l’élève de travailler certaines matières de manière plus autonome tout en restant sur un support qui lui est familier. « Il y a une fracture informatique à cause du prix du matériel. Il y a aussi le fait de vouloir l’objet, a cause des pubs qui ne parlent que des applis et des jeux. On veut montrer que ce n’est pas une machine qui va juste sur les réseaux sociaux mais qui va servir à apprendre , à aider à faire des recherches car plus tard, ça va être dans leur ADN toute cette technologie. Il faut qu’ils sachent l’utiliser », ajoute Bernard Carton, instituteur école primaire de l’Institut Notre-Dame de Heusy.
Un besoin de former les enseignants
Et même si tout cela semble très prometteur, les nouvelles technologies peuvent faire peur à certains comme les professeurs, premiers acteurs de ces outils mais qui ne sont pas toujours formés à leur utilisation. « C’est la peur de la machine. Comme nous sommes beaucoup de la génération papier et tableau, au tout début de l’informatique, certains ont le vertige face à toutes ces nouvelles choses qui arrivent. Si nous ne sommes pas formés et que nous n’avons pas quelqu’un, en permanence pour nous seconder, il y en a qui n’oseront jamais et ça, je le comprends bien », termine Bernard Carton, instituteur école primaire de l’Institut Notre-Dame de Heusy.
Positif ou négatif, chaque école à sa propre manière de voir cette nouvelle méthode d ’apprentissage 2.0. Pour l’Institut Notre Dame de Heusy, le choix est clair. L’école maternelle ayant, elle aussi, reçu des tablettes, c’est même dès le plus jeune âge que l’institut tente de familiariser l’enfant avec la technologie. (L. H)