Le français, un réel atout pour les étudiants germanophones

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Participer à un stage d’immersion en langue française à l’Université de Liège, c’est le choix opéré avant la rentrée par 12 élèves germanophones de 5ème secondaire. Cinq jours pendant lesquels, ils ont pu se glisser dans la vie estudiantine que ce soit en assistant à des cours ou à des visites culturelles. L’idée était surtout de les conforter sur leur capacité à suivre un cursus supérieur exclusivement en français.

Audrey Degrange

Christian Behrendt est professeur de droit public et constitutionnel à l’Université de Liège. S’il est germanophone, c’est en français qu’il assure ses cours. Le vocabulaire y est technique et spécifique. Pour ces élèves de 5ème secondaire, issus d’écoles germanophones où la langue de Molière serait en perte de vitesse, le défi est de comprendre et de se rassurer quant à la poursuite ou non, d’études supérieures en Cité ardente. « C’était un peu difficile car il parle un peu vite, explique Jasmina Drösch, élève en 5ème secondaire à Bullange. Mais je peux maintenant m’imaginer comment ça se passe dans les études et ça me rassure un peu. »

« Je me sens bien et je me sens plus en confiance quand je parle français révèle Amélie Rader. Mais je souhaite faire mes études en Allemagne pour être avocate même si oui, c’est toujours bien de connaître plein de langues. »

Comme Amélie, ils sont nombreux à traverser la frontière pour pouvoir étudier dans leur langue maternelle. Un choix pas toujours judicieux si l’on prend par exemple, le domaine juridique. « En Belgique, vous avez d’excellentes possibilités de carrière que vous n’avez pas nécessairement en Allemagne puisque pour toute une série de fonctions y compris judiciaires, il a une condition de nationalité, rappelle Christian Behrendt, Professeur de droit public et constitutionnel à l’Université de Liège. Et donc, faire des études en Belgique vous ouvre de nombreuses portes. C’est un domaine spécifique c’est vrai mais ajouter le français comme corde à votre arc, c’est assurément une plus-value. »

Sauf que l’anglais prend souvent le dessus. Un phénomène plutôt connu en Flandre qui tend à se répandre côté germanophone. C’est pourquoi la ministre de l’Enseignement, Lydia Klinkenberg, a souhaité mettre en place cette semaine d’immersion.  « Nos élèves ont un niveau de français qui est quand même assez bon. Mais en fait, ils ont peur de parler la langue, c’est pour ça qu’il fallait absolument organiser quelque chose pour parler et leur donner la possibilité de se rassurer. »

Sans compter que leur "bilinguisme naturel" leur permet dans certains bacheliers et masters des co-diplomations, un atout professionnel indéniable que la ministre et l’institution liégeoise ont renforcé en signant ce mercredi un nouvel accord de coopération.

 

 

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