En séance plénière du Parlement wallon à Namur, la députée régionale Jenny Baltus-Möres (MR) a tenu à mettre à l’honneur le collège Saint-Joseph de Welkenraedt qui permet à chaque élève de passer le DSD1 ouvrant les portes aux cours préparatoires des universités allemandes. Une annonce qui va dans le sens du Ministre-président de la Wallonie Willy Borsus qui, en Commission des Affaires générales, a tenu à rappeler l’importance du multilinguisme.
Interrogé par la Députée germanophone sur la poursuite du projet « Interreg SESAM’GR » de la Grande Région (Wallonie, Communauté germanophone, Sarre, Rhénanie-Palatinat, Grand-Est et Grand-Duché de Luxembourg), le Ministre-Président compte proposer des mesures très fortes sur le domaine du multilinguisme.
La Région wallonne en faveur du maintien du projet Interreg
« Il est nécessaire que les citoyens et les citoyennes de la Grande Région maîtrisent à la fois les deux langues voisines. Soit, le français et l’allemand. Le projet en question a pour but la promotion du multilinguisme de la maternelle jusqu’à la fin des études secondaires afin de créer des conditions de départ propices à l’accès des jeunes au marché transfrontalier du travail » estime Jenny Baltus-Möres accompagnée ce mercredi d’une jeune invitée polyglotte, maitrisant cinq langues, et qui découvrait les coulisses d’une journée parlementaire.
« C’est un grand projet qui mobilise 7.280.000 euros au total qui permet de financer trois opérateurs wallons dont un germanophone parmi eux. Initialement, la durée du projet s’étendait du 1er janvier 2016 jusqu’au 1er janvier 2019 mais est à l’examen une prolongation jusqu’au 31 août 2019 » a répondu Willy Borsus à la députée germanophone. « Je soutiens donc totalement sa prolongation. Je compte également mettre en œuvre et montrer les résultats positifs pour les premiers bénéficiaires ».
La promotion de l’allemand comme objectif
L’échange entre la députée libérale et le Ministre-président portait sur la promotion de la langue allemande comme toile de fond. Willy Borsus en est conscient, la connaissance de l’allemand est une plus-value pour la Wallonie : « Il y a moins de 2% des élèves francophones qui apprennent l’allemand. Je voudrais rappeler que nous vivons tout près, adossés à la cinquième puissance économique mondiale qu’est l’Allemagne ».
Le Gouvernement wallon souhaite encore aller plus loin. En effet, selon le Ministre-président : « Nous avons pris des dispositions, la journée de la langue allemande va devenir un évènement grandissant en Région wallonne. D’autres actions de promotion vont venir. Je pense qu’on va vraiment, à cet égard, passer à la vitesse supérieure. C’est mon intention ».