Les députées MR Christine Mauel et Stéphanie Cortisse ont décidé de se pencher sur la problématique de la scolarisation des enfants germanophones ou néerlandophones hospitalisés dans une institution francophone. Elles l’ont relayée au Parlement wallon auprès de la Ministre de la Santé Christie Morreale et au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles auprès de la Ministre de l’Education Caroline Désir.
Enseignement mobile en langue française uniquement
« Des élèves germanophones souffrant de certaines maladies graves qui ne peuvent pas être traitées dans les hôpitaux de Saint-Vith ou d’Eupen (souvent pour des maladies nécessitant de lourds traitements pour lutter contre des cancers ou leucémies) sont hospitalisés dans une institution côté francophone, par exemple au MontLégia ou au CHU de Liège. Or cet enseignement mobile n’est proposé qu’en langue française, via des enseignants dépendant de la FWB” a constaté la Députée Christine Mauel qui ajoute que les cours donnés via la vidéoconférence par certaines écoles germanophones ne donnent pas entière satisfaction.
Cette problématique a donc été aussi relayée par la Députée Stéphanie Cortisse auprès de la Ministre de l’Education de la FWB. “J’ai demandé à la Ministre de trouver une solution pour permettre à ces élèves germanophones ou flamands hospitalisés du côté francophone de pouvoir soit continuer à suivre l’enseignement de leur propre communauté via un enseignant mobile provenant de celle-ci, soit à tout le moins être provisoirement scolarisés en FWB via le mécanisme de l’enseignement spécialisé de type 5 mais en étant accompagné par un enseignant qui maîtrise l’allemand ou le néerlandais selon le cas”.
Vers un accord de coopération ?
Les contacts pris par la Ministre Désir avec les structures d’enseignement spécialisé de type 5 actives dans les hôpitaux francophones ont permis d’apprendre qu’elles sont en capacité de permettre à des élèves germanophones d’être pris en charge par un enseignant maîtrisant l’allemand pour autant qu’une demande soit adressée à l’école d’enseignement spécialisé. “Toutefois, la Ministre a constaté qu’il n’existait pas d’accord de coopération entre les Communautés à ce sujet et a tout récemment chargé les services du Gouvernement d’en étudier la faisabilité” explique la députée Cortisse, qui ajoute qu’il s’agit d’une problématique assez particulière, mais essentielle à résoudre pour les enfants et les parents concernés. " Il s’agit typiquement d’une thématique sur laquelle les trois Communautés de notre pays doivent collaborer. Je suis donc ravie que le Gouvernement de la Communauté française s’en empare” ajoute la députée Stéphanie Cortisse qui a rencontré ce vendredi la Ministre germanophone de l’Enseignement, Lydia Klinkenberg, notamment pour aborder ce sujet.
Soutien psychologique dans la langue maternelle
La députée Christine Mauel a de son côté interrogé la Ministre de la Santé wallonne sur l’importance d’un soutien psychologique dans leur langue maternelle pour ces enfants. “Après avoir rappelé l’existence de la fonction de médiateur interculturel pour pallier les barrières que peuvent représenter les origines culturelles et linguistiques des patients ou encore des dispositifs comme le “Sétis Wallon” permettant d’obtenir un interprète, la Ministre Morreale m’a précisé que ces mesures ne s’appliquent toutefois pas aux patients de langue allemande ou néerlandophone”, explique la députée qui indique que la Ministre a mandaté les services de l’AViQ pour solliciter plusieurs hôpitaux liégeois afin qu’ils rendent compte des initiatives locales déployées pour l’accompagnement de ces patients (tablettes de traduction, collaborateurs germanophones en appui, liste interne du personnel multilingue, liste d’interprètes non professionnels…).