Ils sont 5 enfants, 2 en maternelles, et 3 en primaires, à avoir intégré l’école communale de Géromont depuis la semaine dernière. Des enfants qui ont fui la guerre et logés en urgence dans des familles de la région.
« Ils ont une famille qui vit tout près de l’école, et l’autre dans le village aussi. Ils viennent de deux familles différentes. Il est difficile de dire comment ils vivent cette situation, il est encore très compliqué de communiquer, mais ils ont l’air bien dans leur peau, et même s’ils ne parlent pas du tout français, ils disent bonjour, avec le sourire quand ils arrivent à l’école », détaille le directeur de l’école communale de Géromont, Bernard Guilleaume. Et comme toutes les écoles qui accueillent des enfants ukrainiens, c’est un peu le règne de la débrouille pendant les premiers jours.
« Les moyens qu’on a, ce sont des heures d’aide fournies par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour les élèves en difficulté, on a donc intégré les enfants ukrainiens dans ces périodes de cours-là. On a aussi fait la demande de tablettes, pour traverser avec un traducteur en ligne. »
Les écoles ne sont pas toutes préparées à accueillir des primo-arrivants. S’il y a ce qu’on appelle le Daspa, dispositif d’accueil et de scolarisation des primo-arrivants, mis en place pour les réfugiés et demandeurs d’asile, ici tout se fait dans l’urgence, et au mieux.
« On communique par gestes ou par images, nous avons notamment une instit qui a traduit les images des choses les plus courantes pour les faire apprendre, avec l’aide des autres enfants », poursuit Bernard Guilleaume. Heureux d’apporter sa pierre à l’édifice de la grande solidarité envers le peuple ukrainien. Et confiant dans l’accueil des élèves de l’école.
« Les élèves ici le vivent très bien, et c’est la chance qu’on a dans une école, c’est qu’on vit avec des enfants qui ont un cœur gros comme ça. Quand les enfants ukrainiens sont arrivés, ça n’a pas duré longtemps avant qu’ils ne soient intégrés dans le contexte de la classe. » (O.T.)
