Des directeurs d’écoles secondaires sont en grogne. En cause, les difficultés qu’ils éprouvent lorsqu’il s’agit de remplacer un professeur absent, pour maladie notamment. C’est une conséquence du décret « titres et fonctions», mis en place par la Ministre Marie-Martine Schyns. A l’initiative de la Fédération des Associations de Directeurs de l’Enseignement libre, ils ont ont exprimé leur colère. Nous nous sommes rendus à l’Institut Sainte-Claire de Verviers.
700 élèves fréquentent l’Institut Sainte-Claire à Verviers. Le corps enseignant est composé de 105 professeurs. Depuis le début de l’année, Bernard Gérard, le directeur de l’établissement doit faire face à une problématique de plus en plus tenace : la difficulté à remplacer les profs absents. C’est une conséquence du décret titres et fonctions. Par exemple, désormais lorsqu’un professeur donnant cours de français et d’histoire est absent il doit être remplacé par deux enseignants différents: un prof de français et un prof d’histoire. « En clair, cela veut dire qu’il nous faut deux professeurs pour en remplacer un seul », explique Bernard Gérard. « Il n’y a pas que la réforme, il y aussi la pénurie récurrente de professeurs, notamment en mathématique et en langues. La combinaison de ces deux facteurs nous met réellement dans une position délicate ».
Les élèves à l’étude
Toujours est-il que, du coup, faute de professeur(s) des élèves se retrouvent dans la classe d’étude plutôt que de suivre un cours. Trouver un prof remplaçant s’assimile donc parfois à un véritable parcours du combattant pour les directions d’école. « La lourdeur des démarches administrative et des procédures allonge le temps qu’il nous faut pour trouver un professeur remplaçant », confie Bernard Gérard. « Au travers de cette action de mécontentement, nous essayons d’obtenir un certain nombre d’assouplissements dans la mise en place de de décret ».
La grogne des directeurs s’organise, notamment dans le réseau libre. A Verviers, plusieurs écoles ont emboîté le pas. La balle est désormais dans le camp de la ministre cdH Marie-Martine Schyns. (M.L.)