C’était il y a un mois et demi. Toutes les classes de l’école fondamentale Piqueray, à l’entrée Pepinster étaient dévastées par les inondations.
Aujourd’hui, les rivières ont retrouvé leurs lits. Le ministre-président de la fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet était de retour à Pepinster ce vendredi pour visiter les nouvelles classes, guidé par la directrice. Les maternelles ont été transférées à l’école Pont Robert et les primaires dans les classes d’eaux, rue des Jardins près des secondaires. Ils devaient y déménager dans 2 ou 3 ans. Tout s’est accéléré. Et les élèves sont bien rentrés ce 1er septembre. C’était inespéré.
« On croyait ne pas y arriver, indique Michèle Horion, Directrice de l’Ecole fondamentale Verdi Pepinster. Quand on voit l’autre bâtiment qui est tout cassé, tout abîmé, on se dit: "On vient ici, extra". Mais il y avait beaucoup de travaux. C’est seulement lundi que les enseignants ont pu mettre leurs armoires, préparer leurs cours. On a eu beaucoup d’aide pour arriver à ça et c’est vraiment un soulagement pour mes collègues et moi-même ».
Du mobilier, des fardes, des marqueurs... A défaut de pouvoir accueillir les cours de sport, la salle de gym s’est vite remplie des dons venus de tous les horizons.
Les enfants et l’équipe éducative impactés dans leurs foyers
Trois-quart de l’équipe éducative a été touchée par les inondations. De nombreux enfants aussi. Certains sont traumatisés.
« On a par exemple un petit garçon qui nous a dits: "On espère qu’on n’ira pas à la piscine cette année" à cause des inondations. Sinon, ils n’en parlent pas, mais ils sont super content d’être là, explique l’institutrice de 4ème année, Chantal Dodémont. Ils se sautaient dans les bras: "Ah oui, tu es revenu !" Les mamans qui pleuraient... C’était un moment très émouvant ».
Cette rentrée s’est faite sous le soleil et c’est tant mieux, car le chauffage n’est pas encore opérationnel. Un conteneur supplémentaire devrait aussi bientôt être livré. Dans un second temps, la restauration des parties les plus impactées va démarrer.
"Là, c’est l’intervention des assurances et puis, il y aura probablement une aide exceptionnelle structurelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour aider les communes, les écoles les plus sinistrées, signale Pierre-Yves Jeholet, Ministre-Président Fédération Wallonie-Bruxelles. Tout ça se met en place. Mais on a besoin aussi d’un inventaire, d’un état des lieux qu’on complète au fur et à mesure. Je prends l’exemple d’une salle de sport où il y a eu beaucoup d’eau. Le parquet ne semblait pas fort abîmé, mais chaque jour qui passe, on voit qu’il ondule et qu’il y aura un véritable problème. Donc, on peaufine l’inventaire, et puis, il y aura des interventions plus structurelles pour aider toutes ces écoles ».
(Aurélie Michel)