Waimes: Sarah, 23 ans, couvreuse

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Le secteur de la construction reste un secteur en crise. Pénurie de main d’oeuvre ou encore des matériaux de plus en plus chers. Pourtant, il reste un secteur d’avenir. La preuve avec des jeunes qui viennent de se faire engager auprès d’une société de toitures. Deux jeunes, dont une fille. Sarah, 23 ans, qui travaille pour les Toitures Zanzen et Fils depuis quelques jours seulement. C’est la belle histoire du jour, tournée au faîte d’un toit en rénovation.

« Ce qui m’intéresse, c’est le fait de travailler en équipe, d’apprendre beaucoup tous les jours, et d’être dehors, tout au long de l’année », nous confie Sarah Reyniers, 23 ans, engagée depuis fin de la semaine dernière par l’entreprise de toitures Zanzen et Fils de Sourbrodt. Un métier qu’elle n’appréhende pas pour son côté dangereux, ni trop physique. « On ne pense pas au danger, sinon c’est la chute, même si on fait évidemment attention. C’est sécurisé, il y a les échafaudages. Pour le côté physique, c’est vrai qu’il y a parfois des charges un peu plus lourdes, mais à force, ça va aller », sourit-elle, alors qu’elle s’active avec ses nouveaux collègues sur une rénovation de toiture du côté de Bellevaux.

« Le métier a quand même fortement évolué, il y a des machines, des Manitou, on ne porte plus les tuiles sur l’épaule comme il y a quelques dizaines d’années », ajoute Paul Zanzen, son patron, fier d’avoir engagé une 1ère dame dans son équipe. « Aujourd’hui, le métier de couvreur n’est plus si physique. Il faut d’abord travailler avec sa tête, réfléchir à ce qu’on fait. Maintenant c’est surtout le savoir et l’apprentissage qui comptent. »

 Sarah, elle, n’a pas de formation spécifique de couvreuse. Elle apprend, chaque jour, un peu plus, sur chantier, guidée par ses collègues masculins. « C’est la 1ère fois que je travaille ici, dans une telle entreprise, dans la construction. Avant j’étais chauffeur-livreur, donc rien à voir », rigole-t-elle. Mais si le métier a évolué, les bases restent, à savoir l’enthousiasme et la volonté d’apprendre, encore.

« Ca se passe super bien avec les collègues. C’est vrai que je suis aussi la 1ère femme sur chantier au sein de l’entreprise Zanzen, si tout se passe bien ce sera effectivement une fierté. Et pourquoi pas faire carrière dans le métier ? Je l’espère, on verra bien. L’avenir nous le dira. »

 « Pas un métier de remplacement »

Ca c’est pour la belle histoire de Sarah, parce que pour le reste, le secteur de la construction, au sens large, reste englué dans une crise profonde de manque de main d’œuvre. Chez Zanzen et Fils par exemple, il manque au moins une dizaine de personnes. « Aujourd’hui on doit refuser des chantiers par manque de personnel. Alors oui, je suis heureux d’avoir engagé deux jeunes dernièrement, Sarah et un autre jeune d’une vingtaine d’années.. On les accueille à bras ouverts, ils peuvent compter sur nous et leurs collègues pour leur apprendre le métier. Mais il faut surtout que dans le grand public, les métiers manuels ne soient plus considérés comme des métiers de remplacement. Cela doit être une option de départ. Il ne faut pas forcer les jeunes à étudier s’ils se sentent bien dans un métier manuel dans lequel ils pourront s’épanouir. Il faut revaloriser les métiers de la construction », conclut Paul Zanzen. (O.T.)

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