Lundi prochain, 13 jeunes issus des Maisons de Jeunes de Stavelot, Jalhay et Esneux, vont se rendre en Serbie. Ils y rejoindront leurs alter-ego des maisons de jeunes locales, mais aussi de Leipzig, en Allemagne. Un échange interculturel financé par le programme Erasmus +, que ces jeunes préparent depuis plusieurs semaines déjà.
Ouvrir la porte sur le monde, ouvrir la porte sur les autres, la vocation de ce voyage d’échange répond à ces valeurs de partage. 42 jeunes issus de maisons belges, allemandes et serbes, vont se retrouver une grosse semaine à Chabac, pour parler autonomisation ou « Comment donner du pouvoir aux jeunes ». "Là-bas, se dérouleront plusieurs ateliers", explique Sarah Delvaux, animatrice à la Maison des Jeunes de Stavelot."Différents jeux durant la semaine, pour qu’ils apprennent à se connaitre, des jeux de communication, puis deux journées complètes d’ateliers, consacrées aux thématiques comme les questions de genre, de multi ou interculturalité, avec des outils qu’ils ont choisi: la video, le théâtre, la photo et la musique"
Ce samedi 28 juin, les jeunes de Stavelot, Jalhay et Esneux se rassemblaient dans la cité de l’Amblève, pour préparer leur voyage, au gré des plusieurs activités. "On a un atelier de sérigraphie", détaille Marc Abreu, membre de la Maison des Jeunes de Jalhay. "Les jeunes belges voulaient faire un petit cadeau aux Allemands et aux Serbes, et l’idée était de faire un tee-shirt: donc on a pris les tailles de tous les autres participants, sans leur dire exactement pourquoi, pour leur faire la surprise. On a aussi un atelier qui prépare une soirée interculturelle: on y a réfléchi sur trois choses qui étaient négatives et trois choses positives dans notre pays".
Marc et Sarah se sont déjà rendus à Chabac, pour anticiper la manière d’appréhender l’environnement, mais aussi la culture locale. Ils en sont revenus ravis.: « Les gens sont hyper accueillants, très serviables, s’il y a le moindre problème, ils viennent vers vous pour venir en aide. Et puis, c’est très mal connu chez nous: il y a eu la guerre il n’y a pas si longtemps, mais c’est devenu beaucoup plus calme", confie Marc.
L’avion, la barrière de la langue, pour ces jeunes qui ne sont pas spécialement habitués à ce genre de périple, il s’agit en quelque sorte d’un défi... De même que la confrontation des idées. "Pour nous animateurs, il y aura probablement aussi beaucoup de surprises", avoue Sarah. "Ce partage, en tant qu’homme, en tant que femme, sur des questions, par exemple, comme l’homosexualité... comme on le pourra d’ailleurs, parce qu’il ne sera pas aidé de traduire, un beau défi aussi".
Avec les tee-shirts en guise de cadeaux, les jeunes belges veulent aussi apporter à leurs homologues étrangers leur représentation de la Belgique... "A commencer par la nourriture", dit Marc en riant. "Ils ont envie de faire des spéculoos, des gaufres, ça peut être très intéressant, mais il faut aussi que ce soit transportable et faisable sur place. Pas que ce soit des produits trop frais qu’on ait à transporter dans l’avion"
Des gaufres, des speculoos, certes, mais aussi leur point de vue sur la manière dont l’état belge aborde les questions de migration ou les questions de genre... car ces jeunes ont aussi de réelles préoccupations. (L.S.)