Deux hommes, âgés de 37 et 53 ans, qui officient comme commissaire de piste lors de courses à Francorchamps, sont poursuivis devant le tribunal correctionnel pour le viol d’une jeune fille de 19 ans, engagée par l’un d’eux pour garder les enfants pendant ses prestations.
Les faits se déroulent en septembre 2017, la veille d’une course. Un barbecue est organisé, où l’alcool coule à flots. La jeune fille, qui n’y est pas habituée, en boit trop, pour finalement aller se coucher dans une caravane, manifestement ivre et malade, disent les témoins. Mais dès le lendemain, elle dépose plainte pour viol contre son employeur, disant que celui-ci était venu se coucher près d’elle, l’a touchée, qu’elle l’a repoussé mais qu’il l’a pénétrée quand même. Puis un copain est venu aussi s’allonger près d’elle, mais ne l’a pas touchée. Un souvenir sans doute flou, car l’homme admet avoir fait des caresses que la jurisprudence qualifie de viol.
C’est pour cela qu’il est poursuivi lui aussi. Devant le tribunal, le père de famille admet avoir eu un rapport sexuel avec sa baby sitter, mais tout à fait consenti. Ce qui est contredit par son copain, qui dit avoir clairement entendu des « non » émis par la jeune fille, et qu’il a même dû les séparer car l’autre voulait continuer.
Pour le ministère public comme pour la partie civile, la jeune fille n’était de toute façon pas en état de donner un consentement valable, ce qui est confirmé par les témoins qui disent qu’elle était ivre et malade, mais qu’elle n’avait pas eu de comportement déplacé.
Au contraire, la défense fait grand cas du témoignage d’une dame indépendante du groupe qui dit l’avoir vue boire deux verres en 10 minutes, et chauffer en se frottant à lui un des deux hommes. D’après elle, c’est elle qui aurait entraîné l’homme dans la caravane.
Le tribunal tranchera ce cas délicat le 25 juin (L.B.)