Comment relancer l’activité économique à Verviers et plus particulièrement dans son centre-ville? Cette question taraude depuis de nombreuses années les autorités communales qui tentent de trouver des solutions. Elles ont donc décidé de lancer une nouvelle enquête à destination des citoyens. Sa particularité ? Son caractère 100% digital mais pas que...
Audrey Degrange
Avec 46,6 % de cellules vides en centre-ville, Verviers affiche le taux le plus élevé et surtout le plus mauvais de toutes les grandes villes wallonnes. Depuis de nombreuses années, diverses initiatives sont prises par la majorité pour tenter de comprendre et surtout de diminuer ce pourcentage. « C’est clair que la situation n’est pas facile, on le sait bien, reconnaît Cécile Ozer, Echevine des Affaires économiques à la Ville de Verviers. Maintenant, beaucoup de commerçants se battent pour leur commerce depuis plusieurs années et fonctionnent très bien grâce à leur dynamisme et leur courage. Vu toutes les péripéties, que ce soit la Covid ou les inondations, ce n’est pas facile pour eux et il faut vraiment qu’on arrive à améliorer cette situation des cellules vides et ramener un autre dynamisme tous ensemble, on peut y arriver. »
Le 7 novembre dernier, accompagnée par l’Association du Management de Centre Ville, la Ville décidait donc de lancer sur son site internet et facebook, une enquête commerciale jugée d’un nouveau genre. « Elle s’étend à tout le bassin de vie donc toutes les personnes qui peuvent fréquenter le territoire, que ce soit par leur travail, les loisirs, les courses ou venir à l’école, cette enquête est beaucoup plus large que ce qui a été fait auparavant et qui se limitait aux chalands qui fréquentaient le centre ville. Ici, c’est vraiment beaucoup plus étendu», poursuit l’échevine.
« La plus value c’est d’abord d’avoir des informations sur l’ensemble du territoire y compris sur les noyaux villageois c’est à dire qu’on peut développer et construire une stratégie non seulement sur le centre ville mais également les noyaux urbains, les noyaux commerciaux urbains de faubourgs et aussi les noyaux villageois », complète Jean-Luc Calonger, Président de l’Association du Management de Centre-Ville.
La méthodologie se veut aussi différente. Elle se base sur la netnographie. « Les gens qui répondent aux enquêtes répondent sur leur smartphone, sur leur portable. On travaille sur les communautés digitales, qu’est-ce que vous fréquentez, quels réseaux sociaux vous utilisez ? Nous, on utilise l’ensemble des réseaux sociaux et des communautés digitales», détaille Jean-Luc Calonger.
`Sentiment de sécurité, propreté, suppression ou non du piétonnier, idées de commerces, évasion commerciale, les questions sont également un peu plus ciblées. « Les gens, ils ont deux raisons de se déplacer. Il y a une notion d’efficacité et aussi une notion de satisfaction par rapport à l’ambiance, la qualité, etc. Il faut donc mesurer les deux éléments pour voir effectivement ce qui fait la force et la faiblesse des différents endroits. »
Et l’interactivité de cette enquête plaît visiblement. A ce jour, plus de 1700 personnes ont déjà répondu, preuve que les Verviétois veulent du changement et surtout des actions concrètes pour que shoppiner dans tout Verviers redevienne enfin un plaisir.