C’est une constante en cette année 2020, la crise sanitaire bouscule nos habitudes et oblige de nombreuses actions comme Verviers ma ville solidaire à se ré-inventer. Pas de podium donc cette année pour les écoles pour témoigner de leur soutien à l’opération. Mais bien une récolte de denrées non périssables. Exemple à l’Ecole du Centre à Verviers.
Audrey Degrange
Des pâtes, du sel, de la farine, des conserves et même du chocolat, voici quelques-uns des articles que les élèves de cette classe de 4ème primaire ont récolté pour aider les personnes dans le besoin. Un geste de solidarité qu’ils n’ont pas hésité à poser tant la cause leur tient à coeur. « On doit tous s’aider comme ça on sera tous égaux un jour. On aura tous de la nourriture. On doit être solidaire de tout le monde même si on ne les connaît pas", nous confie Rayan Rharasse Hadif, Elève en 4ème primaire – Ecole du Centre Verviers
Cette ouverture à l’autre, à l’Ecole du Centre, on la cultive au quotidien. Participer à l’opération Verviers ma ville est donc une évidence et ce, depuis de nombreuses années déjà. « On a fait un appel via la page Facebook de l’école et franchement, les parents et les enfants ont été très généreux et je les en remercie, témoigne Sabine Sail, Directrice Ecole du Centre – Verviers. Nous avons dans l’école des familles qui sont dans le besoin et pourtant, elles n’ont pas hésité à donner le peu qu’elles ont. Le partage, la solidarité, l’entraide, ce sont vraiment les valeurs que nous mettons en avant dans l’école. »
Des valeurs qui touchent les associations bénéficiaires en témoigne le relais social urbain de Verviers qui les encadre et les coordonne. Chaque jour est un combat, les approvisionnements deviennent compliqués et les situations de précarité ne cessent d’augmenter. « Nous avons une augmentation de 23 % des familles aidées. On arrive à des chiffres importants de 1242 familles. Ça correspond à 3759 personnes donc 1950 enfants. C’est une situation qui nous inquiète, explique Anne Delvenne, Coordinatrice du Relais social urbain. Car dans les prochains mois, on sait que toutes les personnes qui ont été en difficulté et qui ont fait le gros dos, vont avoir des factures et des charges qui ont été gelées qui vont revenir donc je pense que prochainement nous allons avoir une flambée malheureusement du nombre de personnes aidées. »
Un constat qui, à l’approche des fêtes de fin d’année, prend encore un peu plus de sens. Un enfant sur 4 ne fêtera pas Noël comme il se doit. Se mobiliser, même modestement, est donc essentiel car cela peut tout simplement ... rendre un sourire.