Ce 20 novembre est la journée internationale des droits de l’enfant. Et en Belgique, la situation est jugée préoccupante par Solayman Laqdim, le délégué général aux droits de l’enfants. Précarité, violence, les jeunes ne sont pas épargnés. Leur santé mentale non plus. Selon l’Unicef, 16,3% des Belges âgés entre 10 et 19 ans souffrent d’un problème d’ordre psychologique. Pour les aider à s’exprimer, une action de sensibilisation était organisée Place verte, à Verviers.
Audrey Degrange
Harcèlement, exclusion, mal-être, ces mots, ce sont ceux de ces adolescents invités à partager leur ressenti grâce à différents outils proposés ces acteurs de la santé mentale. « On a juste du répondre à des questions et remettre un papier de ce qu’on pensait ce que c’était le mental. » Et comment va le vôtre ? « Très bien ! »
Il disait quoi votre papier ? « La logique vous mènera de A à B, l’imagination vous mènera partout. Je trouve que c’est assez réel. »
« On peut vite être atteint mentalement avec une situation de détresse, de déception amoureuse, amicale ou familiale, ça dépend », nous confie Anaïs. C’est dur d’être ado aujourd’hui ? « Quand même, dans certaines situations, oui. » Du coup, elles sont intéressantes ces animations ? « Oui, on peut répondre à des questions qu’on se pose et que parfois, on n’a pas envie de parler donc oui c’est chouette. »
En Belgique, un jeune sur 6 souffrirait d’une fragilité psychologique. Une situation jugée préoccupante car elle ne fait que s’aggraver depuis la crise sanitaire. « Les jeunes ne vont pas bien mais par contre, ce qui est intéressant, ce qu’ils prennent de plus en plus soin de leur santé mentale, ils savent de quoi il s’agit. Il se rendent compte que c’est important et ils se mettent en action par rapport à ça », explique Caroline Tilkin, Coordinatrice locale du dispositif des psychologues de 1ere ligne – REALISM
En libérant notamment leur parole grâce à cette action de sensibilisation et ce stand. « Il est important aussi pour rendre visible l’aide parce que malgré tout, aller chez le psychologue ou les questions de santé mentale, c’est encore assimilé à « on est fou» ou alors, il y a vraiment un problème grave. Et il n’est pas nécessaire d’avoir un problème grave pour aller voir quelqu’un, pour demander de l’aide et donc c’est aussi une action de de-stigmatisation importante. »
Une prise de conscience aussi qu’ils ne sont pas seuls et que de nombreux dispositifs existent pour faire rimer santé mentale avec bien être.