Il n’est pas rare aujourd’hui de venir en aide à un animal sauvage blessé ou en difficulté. A l’heure où l’on parle de déclin de la biodiversité, il est bon aussi de dire que de nos jours, il est des personnes qui sensibilisées davantage au bien-être animal portent plus facilement que par le passé secours aux espèces relevant de la faune sauvage.
Laurence Strat a ouvert son Centre de Revalidation des Espèces Animales Vivant à l’Etat Sauvage (Creaves L’Hermitage) à Thimister, il y a un an à peine. Quand les animaux nécessitent une prise en charge plus importante, elle fait appel à son réseau de vétérinaires. Un partenariat indispensable. C’est ainsi que Laurence a confié à Eléonore une chouette hulotte percutée la veille par une voiture. Depuis quelques années, Eléonore et Laurence constatent que de plus en plus de personnes décident de venir en aide à un animal sauvage blessé, là où il y a quelques années encore on aurait pensé que cela ne valait pas la peine.
" J’ai l’impression, nous dit Laurence Strat - Responsable du Creaves « L’Hermitage », que oui, il y a de plus en plus de prises de conscience par rapport à la faune sauvage et puis, ça partage beaucoup sur les réseaux sociaux et du coup, les gens de bouche à oreille amènent des animaux. Quand je vois le chiffre d’entrées des centres, il ne fait qu’augmenter chaque année".
" Je pense, poursuit Eléonore Balzat - Vétérinaire au Centre Umanimo, qu’ils ont de plus une conscience par rapport à leur impact sur l’environnement parce qu’on en parle, par rapport au réchauffement mais aussi parce qu’on voit que certaines espèces disparaissent et donc je crois qu’ils ont envie de participer de plus en plus à tout ça et d’aider la faune ».
Mais prodiguer des soins à un animal sauvage est assez récent. Cela demande une expertise et des compétences que l’on acquiert souvent sur le tas comme nous l’explique Eléonore Balzat :
"On va devoir se spécialiser parce que cela devient de plus en plus minutieux comme médecine et s’adapter à chaque espèce. On va pas soigner un rapace comme un pingouin, comme on va pas soigner un canari ou un pinson, comme on va pas soigner de la même manière les espèces aquatiques comme le carnard, le cygne etc… Il y a une question de poids, de taille, de particularités anatomiques par rapport à leur mode de vie. Il y a des espèces carnivores qui elles doivent chasser. Il y a des espèces qui passent une partie de leur vie dans l’eau et donc on doit pouvoir s’adapter à ça aussi, et donc oui on est confronté en tant que vétérinaire à devoir se spécialiser un peu plus pour mieux les soigner".
Cette prise en charge ne se fait donc pas à la légère. L’animal doit être manipulé le moins possible. Pour le vétérinaire comme pour le soigneur, l’objectif est clair : permettre à l’animal de retourner le plus rapidement possible dans son milieu naturel.
"Il faut savoir, ajoute Laurence Strat, que si un animal n’est pas capable de retrouver 100% de ses capacités, nous ne pouvons malheureusement pas les relâcher et comme ce sont des animaux sauvages on ne peut pas les garder, ça veut dire malheureusement des euthanasies, Il y en a énormément".
Si vous trouvez un animal blessé ou un jeune qui vous semble abandonné la première chose à faire est d’appeler un centre de revalidation c’est lui qui vous donnera la marche à suivre histoire de ne pas commettre d’impair et de donner un maximum de chance de survie à l’animal. (Abi)
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