S’il est un individu connu comme Barrabas par la justice verviétoise, c’est bien un certain Marc Grégoire. A 60 ans, ce Verviétois d’origine domicilié maintenant à Theux aura passé, de son propre aveu, plus de 17 ans en prison, en cumulant pas moins de 18 condamnations pour des motifs divers, qui font presque le tour du code pénal : escroqueries, faux, vols, abus de confiance, détournements, extorsion de fonds, stupéfiants, harcèlement, et on en passe.
Pas plus tard qu’en juillet dernier, il écopait d’une nouvelle peine de 18 mois de prison, avec de manière incompréhensible un sursis probatoire, pour vol, escroqueries, harcèlement Six mois plus tard, le voici de nouveau devant le tribunal correctionnel, où il risquait 15 mois de prison pour de nouvelles escroqueries.
Cette fois, on lui reprochait la falsification d’attestations de mutuelle, l’escroquerie et le vol de documents, des faits qui se sont produits entre octobre 2022 et mars 2023. Ainsi, le prévenu qui habite au-dessus d’une agence Mutualia était accusé d’avoir volé des attestations déposées dans la boite aux lettres de l’agence et d’y avoir apposé des vignettes de la mutuelle Solidaris, par laquelle il est couvert. Il bénéficiait ainsi de remboursements indus. La supercherie a été découverte par une employée de Solidaris qui a constaté qu’une attestation sur laquelle était apposée une vignette du prévenu concernait des prestations en logopédie dans le cadre scolaire. Une situation qui ne correspondait manifestement pas au sexagénaire. . Au total, ce ne sont pas moins de 67 attestations qui ont été ainsi falsifiées pour un préjudice de 2.197 euros.
S’il reconnaissait avoir collé ses vignettes sur celles des bénéficiaires de Solidaris, il contestait avoir volé des attestations. Devant le tribunal, il prétendait que ces attestations ont été déposées par erreur dans sa boite aux lettres. Sans convaincre le ministère public qui avait requis donc une peine – pas trop sévère - de 15 mois de prison.
Peine prononcée par le tribunal, avec à nouveau un sursis probatoire. Un sursis ne signifie-t-il pas l’espoir d’un amendement ? (Luc Brunclair)