Un Theutois de 70 ans a été poursuivi devant le tribunal correctionnel pour attouchements, coups et harcèlement sur un garçon de 10 ans. Au tribunal, il avait expliqué que son papa était un vieil ami, et qu’il s’est pris d’affection pour le gosse, qu’il conduisait à l’école, ou au foot, à la demande de ses parents. Des fois, l’enfant passait le week-end chez lui. Les week-ends passés chez Jacques, il dormait avec lui dans son lit. « Mais on peut dormir ensemble sans nécessairement faire quelque chose de mal » avait-il proféré. Sauf que lui a fait quelque chose de mal. Par trois fois selon le gamin, il lui aurait tripoté le zizi et l’aurait même embrassé sur la bouche, alors même que l’enfant lui aurait demandé d’arrêter. « Oui, j’ai dépassé les bornes. Je l’aimais bien, mais je ne sais pas expliquer cette attirance» avait-il admis, penaud.
Il était aussi accusé d’avoir donné des coups à l’enfant. « Il m’est arrivé deux trois fois de lui donner des claques, parce qu’il m’énervait, mais c’est tout ».
Une prévention de harcèlement lui était aussi reprochée, via le téléphone qu’il lui avait offert pour son anniversaire et avec lequel il inondait Roger de messages du genre : « Je t’aime, tu me manques » alors que le gamin voulait rompre tout contact avec lui. Au point qu’il a fini par se scarifier.
Le père du gamin, fort ému , par ailleurs commissaire de police en région liégeoise, avait pris la parole. « Et dire que je lui ai fait confiance depuis 30 ans. Je m’en veux tellement de l’avoir introduit dans mon foyer ».
Pour Mme Herman, ministère public, il s’agit d’une relation odieuse et inacceptable, que lui présente ça comme une relation purement amicale. Il parle de moments d’égarement, alors que le gamin est démoli pour toute sa vie. Elle réclamait 30 mois de prison pour les attouchements plus 12 mois pour les coups et le harcèlement.
Pour son avocat aussi, cette relation entre un vieil homme et un jeune enfant est inexplicable. « Mais il s’en rend compte, il est couvert de honte. Lui aussi va devoir vivre avec ça » en demandant un sursis probatoire au-delà des deux mois de détention préventive qu’il a déjà effectués.
Il a été entendu, puisque la condamnation est de deux ans de prison, avec sursis probatoire (L.B.)