Les Écuries du Petit Chalet à Jalhay sont à la croisée des chemins. Et ses responsables lancent un appel à l’aide. Après les inondations de juillet 2021, la ferme pédagogique a accueilli de nombreux animaux sinistrés. Mais les coûts liés au bon fonctionnement du centre ont été démultipliés. Aujourd’hui, ses responsables n’arrivent pas à nouer les deux bouts.
Des balades avec l’association ACWEJ, cela ne sera peut-être bientôt plus possible. Depuis plusieurs mois la situation financière est devenue préoccupante. « Ce n’est pas un peu compliqué, c’est catastrophique. En fait, nous avons eu le confinement avec le COVID, une période très difficile puisque nous n’avons pas eu d’aide. S’occuper des animaux et subvenir aux besoins des animaux, ça n’a pas été simple, » explique Anne-Chantal De Lamotte, présidente de l’association ACWEJ.
Puis, ce sont les inondations qui ont touché directement l’ASBL qui a perdu des milliers d’euros. « On a toute une partie des écuries qui a été arrachée. La piste que nous avions refait l’année d’avant, pour une somme de 35.000, 40.000 euros, est partie avec les eaux,» poursuit la présidente de l’ASBL.
En attendant toujours l’aide du Fonds des calamités, c’est désormais la crise qui touche l’association. « Des enfants qui faisaient des stages d’une semaine entière, ne font plus qu’un jour ou deux. Les gens sont dans une situation catastrophique. Ce qui passe d’abord à la trappe, c’est tout ce qui concerne les loisirs. J’ai clairement expliqué à mes clients que s’il ne se passait pas quelque chose, nous devrons fermer boutique. »
À Jalhay, la plupart des enfants en stage viennent grâce au bouche-à-oreille. Des enfants qui connaissent parfois des difficultés. « Le principe est de se servir des animaux et de la nature pour intégrer des enfants avec des vies totalement différentes, avec des parcours parfois extrêmement difficiles. Tout cela se passe d’une manière unanime et super chouette. Les enfants qui viennent de milieux privilégiés jouent de la même manière avec des enfants qui ont des handicaps, des enfants qui ont des parcours familiaux inimaginables, des enfants qui sont placés pour des raisons très graves parfois. »
Quant aux animaux présents, ils sont une trentaine et ont pratiquement tous été recueillis par l’ASBL. « On a des animaux qui sont arrivés parce qu’on les abandonne. Il y a des personnes qui m’amènent des animaux et qui disent qu’ils vont venir les rechercher dans 15 jours, mais ils ne viennent jamais les rechercher. J’ai aussi pas mal d’animaux qui sont arrivés après les inondations et, même chose, nous devions les garder pendant un certain temps et ils ne sont jamais repartis, » déplore Anne-Chantal De Lamotte.
Au final, enfants et animaux nouent une relation qui peut devenir bénéfique psychologiquement. « Avec des enfants qui sont malheureux, on a des résultats incroyables. J’ai eu hélas plusieurs fois des petites filles ou des petites garçons qui avaient un de leur proche qui s’était suicidé. Ils ne parlaient plus à personne et étaient enfermés. Je les retrouvais avec une relation incroyable avec des chevaux, par exemple. Des histoires comme celle-là, j’en ai vécues énormément, c’est ce qui me porte et c’est ce qui me pousse à essayer de me battre pour essayer de me sortir de cette situation très compliquée, » raconte la présidente de l’association ACWEJ.
Une opération appelée « Sains et Saufs » a été lancée afin de récolter des dons pour aider l’association. L’objectif est trouver 1.000 donateurs qui verseront chacun 3,50 euros via un ordre permanent. Toutes les informations sont disponibles sur le site acwej.com ou sur la page Facebook https://fr-fr.facebook.com/LesEcurieAsblAcwej/