Le ministère public avait réclamé 7 ans de prison contre un habitant de Lierneux âgé de 49 ans, accusé de viols répétés sur un jeune voisin âgé de 7 ans au début des faits. Ce n’est que six ans plus tard, alors qu’il avait 13 ans, que le garçon a révélé à une assistante sociale du PMS ce dont il avait été victime. Il avait raconté qu’il était hébergé par ce voisin qui était son parrain de cœur parfois le week-end ou pendant les congés scolaires alors que sa mère travaillait. L’homme en profitait pour passer dans sa chambre en pleine nuit et se livrer à des abus sexuels, notamment des fellations.
A l’audience, le prévenu avait nié en bloc, ne comprenant pas pourquoi le garçon avait inventé de telles sotises. Pourtant, ses déclarations avaient été jugées crédibles par l’expertise psychologique. En outre, le ministère public avait eu beau jeu de ressortir une condamnation du prévenu datant de 1992 pour faits de mœurs, et le fait qu’il avait été privé de la garde de ses enfants pour maltraitance. Et pour colorer encore un peu plus le dossier, le fait qu’on ait trouvé sur son ordinateur l’historique de recherches sur des sites montrant des adolescents en posture pornographique. C’est pourquoi il avait réclamé sept ans de prison ferme à l’encontre de l’individu, la défense réclamant son acquittement.
Le tribunal, qui estime les préventions bien établies, n’a cependant pas été jusqu’à ce niveau de peine. Il est finalement condamné à 4 ans de prison ferme. (L.B.)