Le parc national Hautes Fagnes n’est plus qu’une illusion, du moins pendant quelques années, alors pourquoi ne pas profiter de la dynamique mise en place pour créer un Gal, un groupe d’action locale ? C’est en tout cas l’idée d’André Denis, député provincial en charge de la ruralité. « Le GAL, c’est un groupe d’action locale, qui reprend des thématiques en partie similaires à ce que le parc national voulait mettre en place. Il y a justement à appel à projets de la Région wallonne pour le mois d’avril prochain », détaille le député provincial malmédien. « Il faut au minimum trois communes jointives, en zone rurale ou semi-rurale, et une population comprise entre 20.000 et 80.000 habitants maximum. Cela permettrait de mettre en œuvre des stratégies de développement local par rapport à des fiches à projets à créer. »
L’idée est donc de rassembler autour d’un projet, lui aussi concret, surtout vu le manque de ce type de structure mettant en valeur le savoir-faire local dans le sud de l’arrondissement.
« C’est un partenariat entre le public et le privé. On a déjà l’ASBL Pays de la Haute Amblève, qui réunit une soixantaine d’entreprises de la région qui est intéressé, et pourrait constituer la partie privée. Il faudrait ensuite y ajouter les communes qui doivent accepter que leur territoire soit repris dans un espace GAL. Et si les partenaires publics et privés le souhaitent, la Province de Liège pour venir en appui de ce projet supralocal, de manière administrative ou financière, de manière à pouvoir concrétiser ce projet pour le mois d’avril. »
Les budgets ne sont pas les mêmes que pour un parc national, c’est certain, mais le but final reste sensiblement identique, valoriser une région où producteurs locaux et entreprises locales sont déjà fortement développés. « On pourrait obtenir des subsides de la Région wallonne via ce programme de développement local LEADER, 400.000 € pendant 4 ans, ce qui n’est pas comparable aux 13 millions promis pour un parc national, mais c’est quand même un budget à travers lequel il y a la possibilité de réaliser une série de projets et de mettre en avant notre région », conclut André Denis. Sachant aussi que la Fondation Rurale de Wallonie, qui chapeaute les 20 GAL actuels en Wallonie, dispose de l’expertise du terrain pour accompagner le terriroire candidat.
La balle est à présent dans le camp des éventuels futurs partenaires publics, les communes notamment. (O.T.)