En Belgique, il y a 10.000 arrêts cardiaques chaque année. Seulement 9% des victimes survivent. Dans les pays scandinaves, ce taux monte à 40%. On pourrait donc faire mieux. Sachant que chaque minute sans réanimation fait perdre 10% de chance de survie, les formations sont importantes, la disponibilité des défibrillateurs aussi. La commune de Plombières a décidé d’acheter 8 nouveaux défibrillateurs portables, disponibles 24h sur 24, dans chaque village.
"Où sont placés les défibrillateurs? Vous pouvez me le dire?"
" Je ne sais pas s’il y en a ici. Je suppose que ce serait indiqué s’il y en avait"
"Je sais bien que dans les clubs de foot, il y en a. Dans les établissements comme les homes. Mais je ne sais pas si quelqu’un tombe ici où il pourrait en avoir un. Ce n’est pas très bien renseigné".
Ces constats recueillis à Dison, on pourrait sans doute récolter les mêmes ailleurs dans notre arrondissement. Les défibrillateurs portables permettent de sauver des vies. En appui du massage cardiaque, ils peuvent apporter une décharge électrique. Mais encore faut-il savoir où ces défibrillateurs se trouvent. Et que le lieu soit accessible. De récents incidents à Plombières ont mis en exergue ce problème.
Chaque minute compte
8 nouveaux défibrillateurs portables ont été installés dans chaque village, à l’extérieur des églises et chapelle, grâce à la collaboration des fabriques d’églises. Des lieux centraux et facilement identifiables. Lors d’un arrêt cardio-respiratoire, chaque minute compte...
"On parle de beaucoup plus de chance de survie, si on utilise le défibrillateur dans les deux premières minutes qui suivent l’arrêt cardio-respiratoire", indique Jonathan Deckers, échevin des Travaux de Plombières
Des formations un dimanche par mois
En plus de cet investissement de 15.000 euros, la commune de Plombières propose des formations. Les gestes qui sauvent sont simples, ils s’apprennent. Une première formation avait lieu ce samedi, lors du Salon de la santé.
Avec les pompiers de Montzen, des formations seront organisées une fois par mois. Plus de gens seront formés, plus de vies seront sauvées. Dans les pays scandinaves, les chances de survie après un arrêt cardiaque sont de 40%, contre seulement 9% chez nous. Une des différences? Notamment la formation des jeunes à la réanimation.
(Aurélie Michel)