Un couple de Turcs vivant à Verviers était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour enlèvement d’enfants et soustraction à l‘autorité publique. En effet, à peine connu un jugement du tribunal de la jeunesse ordonnant le placement de leurs quatre enfants en raison d’un milieu de vie insalubre et de violences du père que le couple s’envolait pour la Turquie, où sept mois plus tard, les enfants sont toujours. Et sans doute leurs parents aussi, si le père ne s’était rendu en Bulgarie, donc en Europe, pour acheter une voiture. Sous le coup d’un mandat d’arrête européen, il s’y est fait arrêter, et extrader.
C’est toujours détenu que le couple a comparu devant le tribunal correctionnel, où le père a eu une explication boiteuse : « Nous sommes partis pour une semaine au chevet de ma belle-mère mourante, qui voulait revoir les enfants une dernières fois. Mais les choses se sont éternisées et nous sommes restés un peu plus longtemps que prévu. Mais moi, c’est en Belgique que je veux vivre et je comptais bien y revenir. »
Une explication qui n’a guère convaincu le ministère public, fustigeant le fait que les enfants sont toujours en Turquie dans des conditions inconnues,et sous garde d’une grand-mère âgée de 80 ans. Elle réclamait 3 ans de prison pour le père, 18 mois pour la mère.
Le tribunal, tout en reconnaissant la prévention établie, a été plus indulgent : un an de prison ferme pour el père, un an avec sursis probatoire pour la mère. Parmi les conditions : collaborer avec les autorités pour le retour des enfants en Belgique (Luc Brunclair)