C’est grâce à un organisme américain qui aux USA traque les trafics d’images à caractère pédopornographiques qu’un Baelenois de 47 ans a été confondu. En effet, l’organisme avait détecté en 2017 une photo litigieuse, dont l’adresse IP de l’ordinateur de provenance était basée en Belgique, et prévenu les autorités belges, qui ont rapidement identifié le propriétaire de cette adresse.
Une perquisition à son domicile de Baelen a permis de faire des découvertes effarantes, comme la possession sur différents supports de plus de 60.000 fichiers et plus de 1.500 vidéos concernant des mineurs d’âge. Plus 5.000 fichiers de pornographie classique concernant des adultes, mais dont un certain nombre ne permet pas de s’assurer franchement de l’âge des protagonistes.
Conséquence logique de cette découverte, le Baelenois a dû s’en expliquer devant le tribunal correctionnel de Verviers, car la détention d’un tel matériel est proscrit par la loi. Ce dernier avait expliqué que c’est à partir de 2005 qu’il était tombé « par hasard » sur de telles productions. D’abord choqué par ces images, qu’il avait à peines regardées, il les a cependant stockées car il aime amasser. Puis il s’est pris peu à peu au jeu, par curiosité, jusqu’à aimer les films pornos avec des enfants. Mais s’il se dit excité par ce genre de films, il affirme aussi qu’il n’est pas obsédé ni spécialement braqué enfants. Pour lui, ce genre de photos sont dématérialisées, et il n’éprouve aucune envie de passer à l’acte. Mais Mme Herman, ministère public, comme elle fait à chaque fois dans ce type d’affaires, rappelle que derrière des images, il y a réellement des enfants qui de par le monde sont victimes d’actes sexuels.
Il a été condamné à deux ans de prison et à 4.000 euros d’amende, avec sursis probatoire pour le surplus de la détention préventive et pour les ¾ de l’amende. (L.B)