Ce mardi matin a eu lieu devant le tribunal le procès d’un drame qui s’est produit à la piscine de Malmedy, le 11 août 2012. Ce jour là, vers 15 heures, une jeune fille de 15 ans provenant d’une institution namuroise pour enfants handicapés, était trouvée inanimée au centre de la piscine. Tous les efforts pour la ranimer, y compris son transfert par hélicoptère à Liège, ont été vains.
La justice verviétoise entend cependant dégager les responsabilités dans cette affaire. C’est ainsi qu’elle poursuit trois éducatrices et les deux maîtres nageurs pour défaut de prévoyance et de précaution ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Les trois éducatrices encadraient seize enfants avec trois bénévoles. Ces derniers se trouvaient au terrain de pétanque avec certains enfants. Pendant quelques minutes, deux éducatrices ont quitté les lieux pour aller chercher des boissons, la troisième enduisait un enfant de crème solaire au moment du drame. Elles disent avoir compté les enfants avant de partir, et que Sandra se trouvait dans l’eau près du bord, et qu’elle n’allait jamais plus loin.
Le ministère public leur reproche d’avoir relâché la surveillance sans prendre quelques précautions élémentaires, comme le port de bouées ou de brassards, ou exercé une surveillance individuelle. Certains affirment même avoir vu Sandra sauter du grand plongeoir, ce que les éducatrices estiment impossible vu son handicap et sa peur de l’eau. L’accident leur paraît inexplicable, sinon par un malaise subi.
Quant aux deux maîtres nageurs, on leur reproche de n’avoir pas exercé une surveillance adéquate, l’examen post mortem de la victime estimant son séjour dans l’eau d’au moins un quart d’heure. Et c’est une dame qui a sorti Sandra hors de l’eau, inanimée. Le ministère public réclame une peine susceptible de faire prendre à chacun conscience de ses responsabilités, soit 1 an de prison avec sursis.
Les plaidoiries de la défense auront lieu fin novembre.
(L.B.)