7 ans de prison : c’est la peine réclamée ce matin par le ministère public devant le tribunal correctionnel de Verviers à l’encontre de Fabian Cats, un jeune Spadois de 20 ans, qui avait mis le feu à un immeuble habité, la nuit, ce qui est passible de 20 ans de prison.
Les faits se sont déroulés au centre de Spa, rue Entre-les-Ponts, le 12 novembre dernier. Fabian Cats, au passé judiciaire déjà chargé, avait prêté une somme de 22 euros à une amie, Anita, somme qu’il ne parvenait pas à récupérer. Depuis, il harcelait Anita par sms, jusqu’à 97 sur une seule journée. Ce soir là, passant devant chez elle, il entre et boute le feu à des cartons dans une remise du rez-de-chaussée. Puis il s’en va, rentre chez lui, et entendre les sirènes des pompiers le fera bien rigoler, avouera-t-il.
Un habitant arrivera à évacuer à temps, mais deux autres, Anita et son compagnon, restent coincés au 2ème étage et seront sauvés in extremis par les pompiers. Ils devront être hospitalisés, victimes d’une intoxication par els fumées.
« J’ai pété les plombs, j’ai agi sans réfléchir » dit-il devant le tribunal où il comparaît détenu. Pour incendie volontaire, mais aussi pour avoir menacé et tiré avec un revolver d’alarme sur un accompagnateur de train qui lui demandait des comptes sur des graffitis tracés sur un train.
Pour le ministère public, il s’agit d’un individu dangereux, déjà condamné à 30 mois de prison avec sursis probatoire en 2016 pour une série de menaces et harcèlement, dont celle de couper la tête d’un contrôleur de train. Et dans le cadre du sursis probatoire, il a été ejecté d’une formation par son comportement. Il réclame sept ans de prison ferme.
Mais pour la défense, il n’a jamais imaginé que quelqu’un pouvait mourir en mettant le feu à quelques cartons. Il a fait ça sans réfléchir, dans un coup d’adrénaline, qui cadre bien avec son comportement infantile. Pour l’avocat, lui octroyer un nouveau sursis probatoire afin qu’il puisse être suivi psychologiquement serait une mesure de sécurité pour la société. Ce qui suppose une peine inférieure à 5 ans. Le jugement est pévu le 9 juin. (L.B.)