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Le tribunal correctionnel de Verviers a prononcé ce matin une peine qu’il estime lui-même clémente à l’égard d’un individu d’origine africaine mais de nationalité espagnole, âgé de 46 ans, convaincu d’être un passeur d’étrangers illégaux. Ce dernier écope d’une peine de 18 mois de prison ferme, alors que le ministère public avait réclamé une peine de trois ans !
Le 31 décembre dernier, à la gare de Verviers, des policiers repèrent le manège suspect d’un Africain qui va acheter deux tickets de train pour Aix la Chapelle pour deux autres Africains qui l’accompagnaient et qu’il convoie jusque sur les quais. A la vue des policiers, ils tentent de s’enfuir, en pure perte. Les deux Africains avoueront qu’ils sont sans papiers et qu’ils viennent de Paris dans l’intention de se rendre en Allemagne pour demander l’asile politique. Ils diront aussi qu’ils étaient quatre au départ, mais que deux autres se sont éclipsés juste avant à Verviers.
Soupçonné d’être un passeur et de pratiquer le trafic d’êtres humains, l’homme est arrêté et est toujours en prison au moment d’être jugé par le tribunal correctionnel du chef de trafic d’êtres humains. Où il prétend qu’il ne savait pas qu’il s’agissait d’illégaux et qu’il pratiquait une sorte de covoiturage dans le cadre d’activités commerciales entre la France et l’Allemagne. Pour cela, il était défrayé de 40 euros par personne.
Une somme dont doute fortement le ministère public, d’autant plus qu’il a déjà été condamné pour ce même motif à deux ans de prison avec sursis pour la moitié par le tribunal correctionnel de Liège, pas plus tard qu’en octobre dernier. C’est pourquoi M. Bonnivert réclamait une peine trois ans de prison ferme.
Mais il n’a pas été suivi par le tribunal qui, tout en reconnaissant le trafic d’êtres humains, ne lui inflige que 18 mois de prison. (L.B.)
