Le 20 février dernier, les travailleurs de chez Tortolani apprenaient avec stupéfaction que leur entreprise, spécialisée dans l’asphaltage de toiture plate, était en faillite. Ce mardi, les 62 membres du personnel ont tous reçu leur C4. L’objectif des curateurs de la société est aujourd’hui très clair. Ils cherchent un repreneur pour tenter de sauver, à tout le moins, une partie de l’emploi.
Audrey Degrange
C’est en 1968 que l’entreprise Tortolani voit le jour. Sa spécialité, les toitures pour le secteur de l’industrie. Plus de 50 ans d’un savoir faire reconnu et pourtant... "La société se portait bien jusqu’en 2017-2018 où il y a eu des problèmes de marge bénéficiaire, explique Salvador Alonso Merino, Secrétaire permanent CSC Bâtiment, Industrie et Energie. Les procédés de la construction évoluent, il faut savoir s’adapter et la direction a clairement loupé le coche."
Il y a deux ans, l’entreprise tente toutefois de s’en sortir. Elle déménage son siège social sur le site des Plénesses et est recapitalisée à hauteur de 4 millions d’euros. "Ces 4 millions devaient permettre de se reconvertir, amener une nouvelle organisation de travail et amener de la marge bénéficiaire mais cela n’a pas été suffisant", poursuit le représentant syndical.
Jeudi dernier, c’est donc la douche froide pour les 62 travailleurs. La société est désormais dans les mains de curateurs qui cherchent les meilleures options. "Trois possibilités, la fin pure et simple, la poursuite de l’activité sous curatelle et enfin la piste d’un repreneur, détaille Salvador Alonso Merino. Ce qui est aujourd’hui d’emblée écarté, c’est la poursuite sous curatelle pour des raisons techniques et financières."
Pour conserver leurs droits s’ils retrouvent du travail, ouvriers et employés ont reçu hier leur C4 Le syndicat chrétien espère, lui, qu’un repreneur se manifestera. "Il y a un carnet de commandes et si repreneur il y a, il peut se engranger des bénéfices."
Des contacts seraient en cours mais la discrétion reste de mise. En attendant la CSC tente de conseiller au mieux les travailleurs. Une demande pour la création d’une cellule de reconversion a aussi été faite auprès du Forem.