En septembre dernier, la ministre de l’Environnement, Céline Tellier, lançait un appel à projets aux communes pour qu’elles puissent s’équiper en caméra de vidéosurveillance et lutter contre les incivilités en matière de propreté publique. Sur 151 candidatures, 94 ont été sélectionnées dont 10 rien que dans notre arrondissement. Des communes qui ont reçu jusqu’à 25 mille euros pour mettre en place une véritable opération destinée à débusquer les pollueurs. Exemple à Thimister-Clermont.
Audrey Degrange
Les dépôts clandestins coûtent chers aux communes et notre arrondissement n’y échappent pas. Depuis de nombreuses années, les pollueurs sillonnent les campagnes et multiplient les crasses. A Thimister-Clermont comme ailleurs, le phénomène est récurrent et les déchets vraiment de toutes sortes. « Les plus importants en volume, ce sont des déchets de construction ou de professionnels type pneus qui sont déversés par camion complet, nous détaille Christophe Demoulin, Echevin de la Propreté Publique à Thimister-Clermont. Nous avons aussi des déchets ménagers comme des lits, des matelas et aussi des sachets ou des cannettes."
En tout, ce sont 17 points noirs que la commune a identifié. Et, si elle a déjà tenté de résoudre, par elle-même le problème, rien n’y fait, les incivilités subsistent. « Depuis plusieurs années, nous plaçons des panneaux d’affichage pour sensibiliser les citoyens, nous le faisons via notre revue communale, poursuit l’élu. Dans certaines rues, nous avons ajouté des poubelles supplémentaires qui ont porté leurs fruits car les cannettes que nous ramassions ailleurs s’y retrouvent. Aujourd’hui, la solution qui nous restait, c’est de pouvoir identifier les pollueurs grâce à des caméras. Avec l’aide de la police, nous pourrons verbaliser. »
Pour garder la commune propre, 4 caméras fixes et 6 mobiles seront donc prochainement installées. Une opération qui a un coût : 52 mille euros. Un financement pour moitié sur fond propre, l’autre venant du subside octroyé par la région wallonne. Une vidéo surveillance qui sera aussi encadrée pour exploiter au mieux les images. « Tout ce qui est droit à la vie privée et droit à l’image est bien légiféré dans notre pays. Nous allons donc avec l’aide de la police et de la Directrice générale modifier notre règlement de police pour que les règles de la vie privée soient respectées pour tout un chacun. »
Les communes voisines comme Verviers, Dison et Aubel ont aussi été sélectionnées et reçu un soutien financier équivalent pour l’achat de ces caméras dissuasives. Une démarche globale pour un signal clair : nos campagnes ne sont définitivement pas des poubelles !