Après Spa Monopole, le site de Bru vient lui aussi d’obtenir le certificat Platinium délivré par l’AWS, l’Alliance pour la gestion de l’eau. Une certification qui récompense des efforts menés au quotidien par le groupe Spadel pour gérer de manière durable ses ressources en eau. Et une bonne nouvelle en cette Journée Mondiale de l’eau.
Audrey Degrange
Que ce soit en Belgique, France ou Bulgarie où Spadel est présent, le leitmotiv du groupe est le même depuis plus d’un siècle : « puiser sans épuiser » et surtout protéger à tout prix un patrimoine hydrique dont la qualité est exceptionnelle. Si les équipes du site de Bru, installées à Stoumont, s’attendaient à recevoir cette certification Platinum, elle n’en reste pas moins une fierté. Et apporte une certaine plus-value. « La plus-value, elle est surtout pour les consommateurs, explique Arnaud Collignon, Gestionnaire de la ressource en eau chez Bru. Aujourd’hui, on sait que c’est important pour eux de savoir qu’ils ont un impact minimum sur la planète quand ils consomment et donc savoir qu’ils consomment l’eau de Bru sans surexploitation des ressources, je pense que ça peut être important pour eux. »
L’eau de Bru, c’est une eau naturellement pétillante dont le Belge est particulièrement friand. 100 millions de litres sont embouteillés chaque année. Avec une constante, une qualité garantie à tout moment. « Protéger l’eau, surtout une eau minérale naturelle qui ne peut être contaminée, c’est le coeur de notre métier et c’est ce qu’on a pu valoriser dans cette certification AWS, poursuit l’hydrogéologue. C’est un travail au quotidien qui porte ses fruits. Aujourd’hui, la qualité de l’eau qu’on capte dans les sources de Bru, c’est la même qu’il y a 50 ans et on espère que ce sera pareil dans 50 ans. »
Autre critère pris en compte par la certification, la collaboration en toute transparence avec les autorités locales. « La ressource en eau, elle n’appartient pas à Bru-Chevron, elle appartient à la collectivité et Bru-Chevron a l’autorisation de l’exploiter. Cela veut dire que la commune de Stoumont a un droit de regard sur notre activité. Nous sommes tenus de l’informer de la manière dont on gère l’eau et dont on l’exploite. Cela se fait dans des réunions périodiques où on explique la manière dont on travaille et la commune peut aussi nous challenger sur notre pratique. »
Un des enjeux actuels étant assurément d’éviter une surexploitation liée au changement climatique. « On n’observe pas encore de modifications du cycle de l’eau lié au changement climatique, on l’étudie, on essaye d’anticiper d’éventuels impacts et on sait qu’il y en aura. Ce seront plutôt des impacts sur la quantité d’eau. Le cycle de l’eau va être modifié. On aura moins d’infiltrations dans la nappe. A nous donc, de faire nos plans de développement en tenant compte du fait que l’eau qui est disponible aujourd’hui ne sera peut-être pas forcément la même que celle qui sera disponible demain», conclut Arnaud Collignon.
La préservation de l’environnement et la restauration de la biodiversité à proximité des sources complètent un cahier des charges stricte en matière de gestion durable des ressources de l’eau. Une performance que Spadel espère réitérer d’ici 2025 pour ses trois sites de production en Alsace et en Bulgarie.