Le 1er avril, la vie de Julie Klein a pris un tournant. Après avoir été puéricultrice pendant douze ans à Stembert, elle a ouvert avec son mari une glacerie artisanale à La Gleize. Une reconversion professionnelle plus que surprenante mais qui permet un meilleur équilibre familial. « J’avais une envie de changement, ne plus faire des trajets en voiture. C’est assez pesant. Et j’avais envie de conduire mes enfants à l’école tous les matins. C’est ça qui m’a poussé à faire cette reconversion. Après pourquoi la glace ? J’ai envie de dire pourquoi pas. J’aime bien tout ce qui est sucré. J’avais envie d’essayer quelque chose de nouveau », raconte-t-elle.
Neuf mois ! C’est le temps qu’il a fallu pour que le projet de Julie et Christophe voit le jour. Leur nouveau bébé s’est installé dans leur ancien salon. C’est grâce à ses talents de menuisier que Christophe a construit le comptoir pendant que Julie apprenait son nouveau métier. « C’est un glacier, monsieur Marasti qui m’a bien épaulé. Effectivement je savais bien faire de la glace en tant que simple maman. Maintenant, là de la glace pour une glacerie c’est une autre façon de faire ». Un mois après l’ouverture, les glaces se vendent comme des petits pains et les clients en raffolent toujours plus. « Le bilan est assez bon malgré le temps qui n’a pas été super bon au mois d’avril. On a quand même eu pas mal de clients. Maintenant que le soleil arrive, on voit qu’il y a de plus en plus d’enthousiasme et on espère que ça va continuer en grandissant », déclare Christophe Boland. « Nous avons déjà nos habituels avec leurs goûts tous les jours. Au niveau des gâteaux, j’ai des commandes toutes les semaines. Ça a vraiment bien démarré et c’est très motivant », ajoute Julie Klein.
Des glaces artisanales avec des produits locaux
Julie et Christophe proposent une vingtaine de saveurs chaque jour. La philosophie de la glacerie est très claire. Ce sont des glaces artisanales avec des produits locaux comme la glace à la maquée issue du village. C’est la spécialité de l’établissement. Elle est accompagnée de crumble et de sirop de Liège. « On prend le lait de chez Pascal Wansart, qui est une ferme ici à un kilomètre de la glacerie ainsi que les Cuillères mangeables qui sont faites à Battice. Donc on essaie de prendre un maximum de produits du circuit court », détaille Christophe.
La glacerie est la seule sur le village de La Gleize et même de Trois-Ponts, de quoi ravir les habitants mais aussi les touristes, marcheurs, cyclistes qui affluent dans la région lorsque le soleil est de la partie, comme c’était le cas aujourd’hui. « C’est génial, ça fait revivre notre petit village. C’est un commerce en plus. C’est que du bonheur. Je leur souhaite le meilleur », confie Marie, une cliente du village.Sacha, quant à lui, vient de Flandre et apprécie aussi les glaces. « On vient d’Anvers. On est ici dans la région pour trois jours. On fait des promenades, un peu de VTT et on va manger. J’ai pris une glace Stracciatella et elle est très bonne ».
(Alexandre Capart)
