Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité à haute tension, Elia, présentait cette semaine les 28 aménagements et projets paysagers qu’il compte mettre en place dans le cadre du renforcement de la Boucle de l’Est. Les communes de Malmedy, Spa, Stavelot, Stoumont et Trois-Ponts sont concernées. Forêt résiliente, nichoirs, aménagements de mares et de vergers, les actions sont nombreuses et variées.
Audrey Degrange
La production d’énergie augmente, elle devient plus verte aussi et bien souvent les infrastructures existantes ne suivent plus. En 2015, Elia lançait le projet de Boucle de l’Est visant à augmenter le gabarit des lignes à haute tension de 70kilovolt à 110. Après avoir rénové le tronçon entre Bevercé et Bütgenbach. C’est aujourd’hui du côté de Bronrôme – Trois-Ponts et Brume que le chantier s’active avec, pour les communes concernées, des compensations financières proportionnelles au nombre de kilomètres que la Boucle parcourt. 12 en ce qui concerne la commune de Stoumont qui bénéficiera de la plus grosse enveloppe. "Elia veut vraiment limiter l’impact de ses infrastructures sur les territoires, explique Mélanie Laroche, Porte-parole. Parfois, il y a des résidus qu’on ne peut limiter et donc, là, nous octroyons une aide financière pour que les communes puissent développer des projets durables."
162 500 euros, c’est ce dont dispose Stoumont pour mener à bien 10 projets. Parmi ceux-ci, on citera l’aménagement d’un point de vue sur l’Amblève, la restauration de deux mares au Moulin Mignolet, la plantation de haies et d’un verger mais aussi l’étude du réseau écologique. "C’est une demande qui émane du PCDN, indique Tanguy Wera, Echevin de l’Environnement et de la Transition écologique. Les citoyens ont à coeur de nous aider mais ils aimeraient que leurs actions soient ciblées, ce que permettra cette étude."
Autre enjeu de taille, celui d’une forêt résiliente où les communes de Malmedy et Stavelot, également traversées par la Boucle, seraient partenaires. "L’idée est de mieux connaître la forêt, son histoire, ses stress et de pouvoir réagir le plus rapidement possible en cas de problème, comme avec les scolytes par exemple, explique Marie Monville, Echevine des Finances, Patrimoine forestier et Supracommunalité. Le tout en s’appuyant sur différents acteurs dont la filière bois."
Une filière bois locale qui partagerait son expérience. Les propriétaires privés seraient aussi sensibilisés. "Ils sont indispensables dans la réflexion, insite l’échevine. Nous allons les contacter et les mettre en réseau. On va aussi les accompagner et les encourager à diversifier leurs plantations car c’est ça aussi qui permet de rendre la forêt résiliente."
Il faudra toutefois un peu attendre avant de voir mis en oeuvre ces projets en faveur de la biodiversité et du développement durable. Elia table sur deux ans pour concrétiser l’ensemble des 28 aménagements prévus sur les 5 communes traversées lors de cette phase 2.