Stavelot: La manufacture Thomas cherche un repreneur

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L’annonce de la faillite de la Manufacture d’orgues Thomas à Stavelot a provoqué un séisme dans le monde de la musique. Comment cette entreprise au savoir-faire et à la réputation internationale a-t-elle pu déposer le bilan alors que son carnet de commandes est toujours plein?  

Audrey Degrange

C’est à fleur de peau et le coeur lourd que Dominique Thomas accepte de nous ouvrir les portes de son atelier. Dans cette salle de montage, deux orgues sont en fabrication, d’autres attendent d’être restaurés. Pourtant, c’est bien le silence qui règne aujourd’hui. Acculé par les dettes, la Manufacture d’orgues Thomas n’a pas eu d’autres choix que de se déclarer en faillite. "C’est beaucoup de tristesse, nous confie Dominique Thomas. Je n’ai jamais cru qu’on pourrait en arriver là. On a tout fait pour que ça marche et hier, j’ai dû donner à mes ouvriers leur C4, c’était vraiment très difficile."

Car les orgues Thomas, c’est un savoir-faire internationalement reconnu. Une expertise de pointe aussi dans la fabrication d’instruments neufs et des contrats dans une dizaine de pays. Un rayonnement qui connaît son apogée en 2010 lorsque la manufacture réalise l’orgue de la cathédrale de Monaco. Une oeuvre monumentale qui paradoxalement va provoquer la chute de l’entreprise. "Nous n’avions jamais fait un tel chantier et on ne savait pas combien ça coûtait, maintenant oui, très cher."

Et c’est peu de le dire, on avoisine un million 800 euros de perte. Un trou dans la trésorerie que la société n’a jamais su résorber face à une concurrence de plus en plus rude notamment sur les offres liées aux marchés publics. "On a baissé nos prix pour remporter des marchés mais les réalisations sont plus chères que prévues et c’est un cercle vicieux.

 

Des prix cassés, des coûts cachés, une main d’oeuvre onéreuse et une année plombée par le Covid, le cocktail est explosif. Il n’épargne en tout cas pas cette entreprise familiale créée voici 55 ans qui espère aujourd’hui ardemment un repreneur. "J’ai bon espoir de retrouver un repreneur, explique Luc Defraiteur, Avocat – Curateur. Il y a ici, un savoir-faire qu’on ne peut laisser partir. Et puis, il y a un actionnaire historique, dont je tairai le nom, qui a énormément investi et qui est extrêmement attaché à l’entreprise et la famille donc je suis confiant."

Depuis l’annonce de la faillite, les marques de soutien affluent de part le monde, du baume au coeur pour Dominique Thomas. Et un vent d’espoir pour cette société aux mains d’or.

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