Un Stavelotain de 28 ans comparaissant détenu est poursuivi devant le tribunal pour viols répétés pendant un an sur sa fille âgée de neuf ans. Séparé, il avait droit à une garde alternée une fois toutes les deux semaines. C’est à ce moment là qu’il abusait régulièrement de sa fille, avec qui il dormait et prenait sa douche. Jusqu’à trois fois par jour, dira celle-ci ! C’est son compagnon, heurté par son comportement, qui finira par le dénoncer à la police.
Au début, il disait que c’était sa fille qui cherchait le contact avec lui, en se frottant contre lui. « C’est difficile de dire non à une enfant » dira-t-il. Puis il admettra que c’est lui qui recherchait les rapports avec elle. « J’ai essayé d’arrêter plusieurs fois, mais je n’y arrivais pas ». C’est aussi pour cette raison qu’il explique avoir consulté des sites pédopornographiques, pour se déshabituer de sa fille. Mais il n’a pas fait que consulter, il a aussi diffusé des photos du sexe de sa fille.
Pour le ministère public, il s’agit là d’une personnalité inquiétante, dont l’expertise psychologique est très négative. Il réclame une mise à l’écart de neuf ans de prison, plus cinq ans de mise à disposition du tribunal d’application des peines.
Pour son avocat, il s’agirait d’une bête peine, car il en sortirait sans avoir été traité correctement. Or, ce dont il a besoin, c’est d’être recadré par un service spécialisé. C’est pourquoi il sollicite un sursis probatoire, ce qui implique une peine qui ne soit pas supérieure à 5 ans.
Jugement le 15 mars. (L.B.)
