C’est dans la salle du collège de l’hôtel de ville spadois qu’autorités politiques et acteurs du patrimoine vivent la 44e session du Comité du patrimoine mondial en direct de Fuzhou en Chine. Et le suspens ne dure pas très longtemps.
C’est donc fait : Spa , aux côtés de dix autres grandes villes d’eaux d’Europe, figure désormais au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle est la première ville wallonne à recevoir cette reconnaissance internationale.
Le début de cette histoire a été écrit par des spadois passionnés rassemblés au sein d’associations de défense du patrimoine.
Les grandes villes d’eau d’Europe, comme Spa, mais aussi Vichy en France ou encore Baden-Baden en Allemagne, se sont développées autour de sources minérales naturelles. A proximité de celles-ci ont été construites des infrastructures particulières pour accueillir les curistes comme des bains et des salles de soin, des lieux d’assemblée, casinos, théâtres et églises, des hôtels et des villas. Un phénomène urbain, social et culturel qui atteint son apogée entre 1700 et 1930, un patrimoine qu’il faut préserver, restaurer et mettre en valeur. A Spa, un plan de gestion a été mis sur pied.
La reconnaissance de l’Unesco apporte une incontestable renommée mais elle va aussi contraindre les autorités sapdoises à protéger plus que jamais leur patrimoine thermal pour pouvoir cosnerver ce label international. (B. Lousberg)
