Après celle du printemps 2017, la sécheresse de l’été 2018 laissera également des traces dans les exploitations agricoles. Que ce soit du côté des éleveurs de truite, des producteurs de lait ou des fruiticulteurs, la chaleur et le manque d’eau impactent tous les secteurs de l’agriculture. "Les éleveurs de volaille et de porcs doivent ventiler les étables, voire doucher leurs animaux. On constate également une perte de poids chez les poulets. Dans le secteur des fruits et légumes, les pommes et les poires sont assez sèches. Certains arbres perdent déjà leurs feuilles, et les fruits tombent. Nos éleveurs de truites souffrent aussi de la sécheresse. Le niveau des rivières est trop bas, et l’eau trop chaude." détaille Christine Gonay, représentante de la Fédération Wallonne de l’agriculture.
Autre secteur impacté, les producteurs laitiers." On utilise déjà du fourrage d’hiver pour nourrir nos vaches. Il nous en manquera donc quand arrivera l’hiver. Nous devrons, donc, en racheter, ce qui n’était pas prévu. Or, le prix du fourrage est à la hausse"
Une assurance-récolte pour indémniser les agriculteurs
Face à ce bilan catastrophique, la Fédération Wallonne de l’agriculture (FWA) ne reste évidemment pas les bras croisés. Une réunion en agrofonds est prévue avec le ministre wallon de l’agriculture, René Collin, le 08 août. Dans les rangs de la FWA, une autre idée fait également son chemin. Les représentants de la Fédération plaident pour la création d’une assurance-récolte pour les agriculteurs. Ces derniers pourront faire appel à l’assurance en cas de dégâts causés par les conditions climatiques extrêmes (sécheresse, gel,...) et les agriculteurs pourraient obtenir une indémnité dés 20% de pertes, contre 30% si ils font appel au fonds des calamités. Enfin, autre avantage de cette assurance-récolte: l’intervention chez l’agriculteur serait plus rapide. Reste, aujourd’hui, à attendre le feu vert des pouvoirs publics et des autres associations agricoles...