Ce dimanche 16 avril se tiendra la 12ème édition de l’opération Hortidécouvertes. L’occasion pour 27 producteurs et entrepreneurs de parcs et jardins d’ouvrir leurs portes et de faire découvrir au public leur métier et savoir-faire. C’est le cas de la pépinière Theis, située à Crombach sur la commune de Saint-Vith.
Audrey Degrange
La main verte, on l’a assurément dans la famille Theis. Si aujourd’hui, plantes, fleurs, légumes, arbres fruitiers et ornementaux s’épanouissent tranquillement dans un vaste espace de 5 hectares, situé sur les hauteurs de Saint-Vith, il n’en a pas toujours été ainsi. L’aventure démarre dans les années 80, sous l’impulsion de Marie-Thérèse, loin de se douter alors du succès qu’elle allait rencontrer. « J’avais fait des ventes de semences en porte à porte et uniquement le printemps, se souvient Marie-Thérèse Theis. L’année suivante, les gens sont venus me demander si je n’avais pas un sac de terreau, etc et on a commencé à stocker dans le garage. Quand il a été trop petit, on a été dans une ancienne étable et quand c’est devenu trop petit, on est venu ici dans ces hangars. »
Pour faire face aux demandes, c’est toute la famille qui petit à petit est mise à contribution, chacun spécialisé dans son domaine. « C’est mon mari qui s’occupe des plantes, des tomates, des annuelles et de la culture. Désirée et moi faisons la vente et Michaël, la pépinière. »
Résultat, des centaines de variétés différentes sont ici produites. Le tout dans le respect du climat et de l’écologie. « On a certains animaux comme les canards qui mangent les limaces et depuis qu’on les a, on n’a plus de problèmes avec les limaces, explique Désirée Friedrichs. On a aussi des moutons qui vont entre les arbres pour désherber donc c’est important, on essaye de faire attention. »
Ce savoir-faire, cet amour de la nature et du travail bien fait, la famille Theis se propose de les faire découvrir ce dimanche, pour la première fois au public, dans le cadre de l’opération Horti-Découvertes. « On va leur proposer d’aller voir partout, ils peuvent découvrir comment ça fonctionne dans la production des plantes annuelles, ils peuvent aller voir dans la pépinière comment sont taillés par exemple les arbres fruitiers. »
Le partage d’une vraie passion et pourquoi pas susciter des vocations. « On a aussi des problèmes pour trouver des travailleurs. Peut-être que quelqu’un va passer et se dire ah voilà quelque chose pour moi», espère Michaëll Theis, le fils de Marie-Thérèse.
Véritable référence en communauté germanophone, Allemagne et Luxembourg, la pépinière Theis espère aussi percer en Wallonie et faire perdurer, encore un peu plus, cette belle entreprise familiale.