RENCONTRE. "La commune de Pepinster voulait démolir notre maison"

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Certaines maisons inondées ont été démolies. D’autres ont été frappées d’arrêts d’inhabitabilité. A Pepinster, certains riverains de la rue Massau sont restés des mois dans l’expectative quant à la démolition ou non de leurs maisons. Nous avons rencontré la famille Karahan qui habite ce quartier.

"On a fait un travail sur nous-mêmes: on doit partir de notre maison"

« Au début, la commune avait pris la décision de démolir les maisons donc, on était parti sur une démolition de toutes les maisons de la rue Massau. On était prêt à partir comme il y avait des problèmes de stabilité. On a fait un travail sur nous pendant les 2 mois qui ont suivi les inondations: "On va devoir partir", se souvient Houda Karahan.

"En novembre, on a été assuré qu’il n’y avait pas de problème de stabilité"

"Finalement, les assurances nous ont dits qu’il n’y avait pas de problème de stabilité. Alors, en novembre, on s’est dit: "On revient chez nous ou on vend ?" Donc, on a pris la décision de rester chez nous car cela reste la maison familiale. Les enfants sont nés ici. Ils ont grandi ici. On a tous nos souvenirs ici".

Relogée à Eupen depuis les inondations, la famille Karahan espère réintégrer sa maison fin juillet. Ces derniers mois, ils y ont travaillé d’arrache pied, week-end compris, pour en refaire un foyer douillet.

"Je n’ai pas dormi pendant des mois"

"Le problème, c’est qu’on est passé par ce doute. Tout cela nous a ajouté un énorme stress. Pendant les 3-4 mois après les inondations, j’ai pris des cachets, car je n’arrivais pas à dormir. Nous, on est une famille qui aime bien faire des projets sur le long terme. D’être bloqué par rapport à cette vision lointaine, c’est assez compliqué..."

 "Ce que je souhaite? Une vie normale"

"Ce que je souhaiterais pour demain? Retourner chez moi et pouvoir vivre tranquillement. Pouvoir reprendre une vie normale, même si ce souvenir nous hantera à jamais. Pouvoir reprendre une vie normale, avec moins de stress, car les trajets entre ici et Eupen, c’est invivable. Donc pouvoir emménager, ici, en septembre, comme ça les enfants retrouvent leur maison, près de l’école et peuvent retrouver une vie normale comme tous les enfants".

(Aurélie Michel)

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