Le premier Conseil d’administration de Publifin serait déjà entaché d’une irrégularité. C’est ce que pense en tout cas, l’échevin d’Olne, Cédric Halin. Selon nos confrères de l’Echo, celui qui a révélé les dysfonctionnement de l’intercommunale va déposer un recours auprès de la tutelle. Il nous l’a confirmé.
Cédric Halin, celui qu’on surnomme le chevalier blanc, a accepté de siéger au conseil d’administration de Publifin pendant 100 jours. Et l’échevin olnois ne compte pas y jouer les figurants.
Pour lui, la réunion du premier conseil d’administration est irrégulière. Il s’est tenu juste après l’assemblée générale de Publifin ce 30 mars pour élire le nouveau président Paul-Emile Mottard et son vice-président Fabian Culot.
Convoqué la veille, à 17h54
Normalement, selon les statuts, Cédric Halin devait être convoqué à ce conseil d’administration dans un délai de 7 jours. Il a été convoqué la veille, par mail, 17h54. Et la matière, il l’a reçue l’après-midi même.
"Pour moi, il n’y avait pas d’urgence à traiter ces matières. Et surtout, la difficulté devant laquelle on se trouve c’est que le Conseil d’administration qui avait créé les comités de secteur en juin 2013 s’est réuni et a été convoqué de la même manière, indique Cédric Halin. Et un certain nombre d’administrateurs ont fait part devant la commission d’enquête du fait qu’ils n’avaient pas été informés suffisament à l’avance des tenants et des aboutissants des décisions qu’ils allaient prendre".
Il déposera ce vendredi un recours auprès du ministre des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne. "Ce sera l’occasion pour celui-ci de se positionner puisqu’en fonction du choix qu’il fera, il légitimera ou pas le choix d’avoir convoqué le CA de cette manière-là en 2013 également", signale Cédric Halin.
"On applique toujours les mêmes recettes"
Le nouveau Publifin ne démarrerait donc pas sur les meilleures bases... "On a constaté un certain nombre de problèmes au niveau de la tenue des Conseils d’administration et d’un certain nombre de réunions. Et moi, je constate que, visiblement, on n’a pas tiré les leçons puisqu’on applique toujours les mêmes recettes que celles qui étaient appliquées depuis plusieurs années", déplore l’échevin olnois. (A.M.)
