Ramoneur, un métier en pénurie

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Il fait froid et qui dit froid, dit chauffage. Avec le prix de l’énergie qui flambe actuellement, certains se tournent vers des méthodes plus classiques pour se chauffer. Les ramoneurs de notre région sont surmenés.

En hiver, le téléphone de tous les ramoneurs de la région est brûlant. Notre province en compte moins de 10 spécialisés qui prennent de la hauteur, pour éviter aux habitants de la région de mauvaises surprises. Heureusement, d’autres corps de métier peuvent également entretenir les installations comme les chauffagistes.

"Il n’y a pas d’école ou de formation, donc on forme les jeunes sur le terrain"

En parallèle, les spécialistes essayent de former la jeune génération. "Il n’y a pas d’école ou de formation, donc on forme les jeunes sur le terrain. Il n’y a rien de tel pour ce métier, car chaque cas est différent suivant la disposition du toit, de la cheminée, ou du problème qui affecte l’installation. Pour être ramoneur, il ne faut pas compter ses heures et être motivé", détaille Éric Danthinne, un ramoneur professionnel verviétois.

Éric forme 2 jeunes apprentis depuis des mois. Après un contrat d’essai, ils ont pu obtenir directement un CDI. Ce travail comporte d’autres avantages. "La diversité dans ce métier me plaît beaucoup. Le fait d’être à l’extérieur et de voir des personnes différentes tous les jours, ça me plaît beaucoup", explique Arnaud Fina, un des ramoneurs en formation.

Des avancées technologiques qui facilitent la profession

En effet, durant les journées de ramonage classique, les ramoneurs voient jusqu’à 8 clients. Avec le temps et les avancées technologiques, cette profession est devenue moins épuisante et plus rapide. "Rien que pour monter sur les toits, on a un élévateur. Pour ramoner, on a différentes techniques qu’on n’avait pas avant pour détacher le goudron. Avant, on devait le faire pas le haut, maintenant on peut souvent par le bas, ce qui évite de tomber. En plus de ça, on a des caméras pour cibler le problème, c’est plus facile et plus rapide qu’avant", juge Éric Danthinne.

Une bûche de ramonage pour se passer d’un ramoneur ?

Une autre avancée technologique, c’est la bûche de ramonage ou encore le fulgurant. Même si ces combustibles décrochent le goudron pour éviter les feux de cheminée, le risque 0 n’existe que si un ramoneur vient entretenir l’installation.

La loi belge demande d’ailleurs aux citoyens d’entretenir leur cheminée tous les ans. Les ramoneurs ont donc encore de beaux jours devant eux. (P.J.)

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