Rachid raconte comment l'alcool était devenu sa prison...

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D’après l’Organisation mondiale de la santé, une mort sur 20 est due à l’alcool ! C’est plus que le sida, la tuberculose et la violence réunis. Ce samedi, au circuit de Spa-Francorchamps, les Alcooliques Anonymes de Wallonie et de Bruxelles rappelleront ce constat alarmant lors de leur Congrès annuel. Un millier de personnes sont attendues dont de nombreux alcooliques anonymes qui exposeront leur parcours et leur sortie de l’alcool. C’est le cas de Rachid qui a accepté de témoigner.  

Il est de toutes les fêtes. Symbole de convivialité, de détente, d’amusement… Une façon de vivre ensemble. Mais pour Rachid, l’alcool est devenu sa prison. Avec ses effets désastreux sur lui et son entourage. Heureusement pour lui, c’est en poussant la porte de l’association « Alcooliques Anonymes » qu’il est parvenu à combattre sa dépendance. A visage caché, et sans tabou, il nous raconte son histoire. "La rencontre avec l’alcool a eu lieu très jeune. J’ai pris plaisir à boire de l’alcool très tôt. Notamment lors des fêtes de fin d’année déjà chez les grands-parents".

L’alcool était devenu le centre de tout

Une rencontre plaisir qui a permis à Rachid de sortir de sa timidité. Mais son meilleur ami est devenu son pire ennemi. " A un moment donné, je me suis retrouvé seul à crever chez moi et à m’empoisonner avec deux bouteilles de peket par jour, à boire au boulot et à être dans une souffrance terrible. L’entourage, lui, souffre beaucoup puisqu’il se sent démuni. L’alcool me rendait aussi très agressif. Et parfois même violent. Je choisissais l’alcool plutôt que de me rendre au travail ou passer des moments agréables avec mes enfants. L’alcool était devenu le centre de tout ". 

 Depuis 2011, de cures en cures et d’hospitalisations en hospitalisations, Rachid a sans cesse remis en question son abstinence. Jusqu’au jour où, atteint de cirrhose, il décide de pousser la porte des Alcooliques Anonymes. 24 heures à la fois, il suit alors un programme de rétablissement pour enfin sortir de la spirale. " Je ne sais pas si demain je ne boirai pas. Ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui je n’ai pas bu. Je suis un malade alcoolique abstinent qui n’a pas bu aujourd’hui. L’important, c’est de ne pas toucher au premier verre qui amène tous les autres". 

Aujourd’hui, Rachid reste vigilant… mais chez lui, voici trois ans que l’alcool s’éloigne un peu plus encore chaque jour.  Les Alcooliques Anonymes, les A.A. comme les appelle, sont entre 3 et 4 000 en Belgique francophone. Tous ont en tout cas décidé qu’aujourd’hui, ils ne boiraient pas le premier verre. (Manu Yvens)

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