Course à pied, natation, vélo... le triathlon a le vent en poupe. Mais même quand on est un habitué des joggings, n’est pas triathlète qui veut. Comment passer d’un seul sport à trois en même temps? Réponse avec le projet Objec’ 3.
Ils n’ont jamais fait de triathlon de leur vie. Et pourtant, dans une semaine, ils seront sur la ligne de départ de leur toute première épreuve du genre. L’aboutissement de 12 semaines d’entrainements intensifs...pour ces novices de la discipline. "Je ne suis pas spécialement sportive. Je fais un peu de course à pied avec les joggings du Challenge L’Avenir. Le vélo, c’est un peu une peur. La natation, je n’en fais pas régulièrement", réagit Cécile Denis, joggeuse amatrice et bientôt triathlète.
Comme Cécile, ils sont 14 coureurs, âgés de 21 à 50 ans, à s’être lancé dans cette aventure. Ils font tous partie du projet appelé « Objec 3 ». Un projet mis sur pied par François dans le cadre de son travail de fin d’études en éducation physique. "C’est un projet qui vise la transition de la course à pied vers le triathlon. Les 14 personnes sélectionnées ont, pendant 12 semaines, participé à minimum trois entrainements par semaine. Le 15 mai prochain, ils vont participer à leur premier triathlon à Seneffe. C’est un format sprint. C’est-à-dire 500m de natation, 20 kilomètres de vélo et 5 kilomètres de course à pied", explique François Lejeune, responsable du projet « Objec 3 ».
L’objectif est simple : analyser les difficultés que connaissent les coureurs pour passer de la course à pied au triathlon. "Ici, j’ai remarqué que ça se divisait en deux : chez les hommes, le point le plus compliqué, c’était la natation et la technique de base. Chez les femmes, le vélo et la peur de tomber", détaille François Lejeune.
Il faut dire que ces triathlètes en herbe ont pu bénéficier de conseils d’experts comme Alexandra Tondeur, triathlète professionnelle, et Pierre-Antoine Balhan, multiple champion de Belgique sur piste.
Que ce soit en course à pied, à vélo ou en natation, Benoit, Cécile et toute la troupe ont très vite progressé. "Chacun a des disciplines de prédilection. Mon point faible, c’était la natation. J’avais difficile de faire du crawl. C’était mon challenge d’apprendre cela. Ici, il y aura 500 mètres à faire donc il faudra sortir la tête de l’eau", confie Benoit Mauhin, joggeur amateur et bientôt triathlète. "Le fait d’avoir des cahiers d’entrainement nous permet de voir où on était il y a quelques semaines et de juger par rapport à aujourd’hui. Ca permet de prendre confiance. Si je suis prête pour le jour? Oui, je pense. Maintenant, tout est une question de mental", ajoute Cécile.
Verdict le 15 mai au triathlon de Seneffe. Une grande première qui en appelle sûrement d’autres. Certains pensent même déjà à un Ironman.
Renaud Collette