Contrairement à l’habitude, c’est un débat interminable qui s’est déroulé hier soir au conseil communal de Dison, tenu en vidéoconférence comme il se doit, à propos du seul budget 2021 de la commune, et qui s’est terminé, comme d’habitude cette fois, par un vote majorité contre opposition.
Pour ce qui est des chiffres, ce budget se présente avec un boni de 89 000 € à l’ordinaire, et prévoit des investissements pour un montant de 13 millions € (dont 1 million € pour les seules voiries) à l’extraordinaire, "et tout ça avec des taxes principales inchangées depuis près de 10 ans", a précisé l’échevin des finances Jean-Michel Delaval.
Dans le fatras de chiffres, notons tout de même les 178 000 € prévus pour la reconduction de l’opération « chèques solidaires » en faveur du commerce local qui a bien marché cette fin d’année, et qui sera répétée à Pâques, les subsides supplémentaires pour les clubs sportifs allant de 600 à 2 500 € selon les cas, ou encore ces 250 000 € pour l’achat de tablettes destinées à tous les enfants de tous les réseaux, chacun en recevant une. A cela s’ajoute 75 000 € pour améliorer l’informatique dans les écoles.
Puis vint le long déroulé des critiques de l’opposition, à commencer par Laurent Lorquet (indépendant, ex PP) qui estime que sur 29 points, 20 l’étaient déjà l’année dernière. Il fustige aussi les 300.00 € prévus pour la RCA (régie communale autonome) qui ne serviront qu’à boucher les trous. Pour suivre, Jefferson Arnauts (Vivre Dison) après avoir souligné quelques bons points, estime que des projets prévus depuis longtemps durent trop, au point de faire exploser les coût. Ainsi la placette de Mont, prévue au départ en 2018 pour un montant de 135 000 € passe à 500 000 € en 2021. Il estime aussi que les projets de rénovation des toitures durent trop longtemps, avec une augmentation des budgets considérables. Il trouve aussi que rien n’est prévu pour la mobilité, ni pour la gratuité des gardes de midi dans les écoles qui ne coûteraient, selon ses calculs, que 44 000 € par an à la commune. Bref, pour lui, ce budget manque de projets innovateurs et d’ambition.
De son côté, Ecolo constate que le budget ne prévoit quasiment rien au niveau économie d’énergie dans les bâtiments publics, tandis que Frédéric Delvaux (MR) déplore que rien n’est prévu pour l’amélioration de l’attractivité de la commune, aussi bien pour les gens que pour les investisseurs.
Tout cela pour en arriver, après plus d’une heure et demi de débats, à un vote des plus classiques : 14 voix pour, du côté de la majorité socialiste, contre 4 abstentions et 5 votes négatifs du côté de l’opposition. (L.B.)