Ce n’est pas encore demain que la commune de Thimister-Clermont passera au système des conteneurs à puce pour la gestion de ses déchets. La majorité EIC et l’opposition "TC-Transition citoyenne" ne se sont jamais entendues sur la question. Comme partout en Wallonie, le tri des biodéchets, en vue de leur valorisation, sera obligatoire d’ici fin 2023. Concrètement, ils devront être triés et séparés.
Cette obligation n’est pas sans effet pour les communes même si, à Thimister-Clermont, on a décidé de maintenir le système des sacs via un nouveau marché qui satisfait plus les citoyens. « Ce qui aura pour conséquence que le coût vérité passe désormais à 97% », a expliqué l’échevin de l’environnement Gaston Schreurs hier soir lors de la séance du conseil communal.
A Thimister-Clermont, il y aura toujours des sacs verts pour les déchets résiduels, un sac biodégradable pour les déchets organiques, un sac bleu pour les déchets PMC et le conteneur jaune pour les papiers et cartons. « Pour que la transition soit la moins lourde pour l’habitant, on a décidé de maintenir le montant de la taxe au taux précédent. Mais on a réduit de 10% le nombre de sacs verts et on va offrir à chaque habitant un rouleau de sacs biodégradables. On espère que les citoyens trieront mieux puisqu’ils payeront les sacs verts plus chers. On est aussi bien conscient que les sacs biodégradables sont plus sensibles sur le long terme. Une formule sous la forme des récipient est à l’étude à ce niveau là », explique l’échevin.
Principe du pollueur-payeur
Le groupe d’opposition "TC-Transition citoyenne" ne partage pas cette vision de la gestion des déchets. Et ce n’est pas nouveau. Le conseiller Joseph Schnackers a rappelé que les conteneurs avaient leur préférence pour la raison qu’il défend le principe du pollueur-payeur. « Un conteneur pesé est plus juste qu’un sac le long de la route non pesé ! », explique-t-il. Pour le groupe TC, si les sacs résiduels sont effectivement diminués, le choix de proposer des sacs de 20 litres pour les déchets organiques n’est pas le bon. « Vous ne pouvez pas utiliser un de ces sacs pendant trois semaines ou un mois ! Avec dix sacs, on n’ira pas très loin. Et c’est d’autant plus vrai pour ceux qui ne peuvent pas faire du compost chez eux. Des sacs de 10 litres, ce serait déjà mieux… », a-t-il expliqué.
Les sacs organiques déposés au bord de la route déposés au bord de la route risquent de poser des soucis également. Avec des sacs éventrés qui risquent de se multiplier selon TC-Transition citoyenne. Le bourgmestre Lambert Demonceau a annoncé qu’il se montrerait vigilant si cela devait se produire. (Manu Yvens)