A Theux, le vélo pourrait bien devenir un vrai sujet politique

Comme d’autres villes et communes en Wallonie, Theux cherche à encourager l’usage du vélo et faciliter l’accès cyclable. Hier soir, les élus du conseil communal ont approuvé la création d’une piste cyclo-piétonne route du Congrès de Polleur et rue du Waux-Hall dans le cadre du plan PIC-PIMACI. En parallèle à ce double vote unanime, le groupe d’opposition Ecolo a remis sur la table le dossier du RAVeL des Sources qui est censé relier Spa à Pepinster sur une longueur de 13,5 kilomètres.

La semaine dernière, le Ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry est venu exposer ce projet en présentant la politique cyclable de la Wallonie et sa possible application à Theux ainsi que dans la vallée de la Hoegne. En ce qui concerne la traversée de Theux, plusieurs options restent possibles mais il semblerait que ce soit le SPW – Direction des Routes de Verviers qui soit à la manoeuvre.  Ce qui n’est pas spécialement bien vu par certains élus theutois comme le Bourgmestre Pierre Lemarchand qui entend bien avoir le dernier mot dans ce dossier.

L’une des versions plébiscitée par le groupe Ecolo, c’est la mise à sens unique de la rue Xhovémont avec une verdurisation au milieu mais surtout la création d’une piste cyclable à double sens. Si cette option était retenue, elle n’aurait qu’un faible impact en termes de places de parkings perdues. Si l’idée d’un RAVeL entre Theux et Spa n’est pas neuve, la manière d’imaginer la cohabitation future entre automobilistes, piétons et cyclistes n’est pas la même pour tout le monde. Par la voix des conseillers André Frédéric (PS Plus) et Philippe Boury (IFR) la majorité a voulu rappeler qu’on n’allait pas changer le visage de Theux pour faire passer des vélos. Et que la voiture restait toujours bien le premier moyen de déplacement à l’heure actuelle. Et Philippe Boury de rappeler la volonté  du Ministre Henry de vouloir construire une cyclostrade ou autoroute à vélo qui, entre Spa et Spixhe, « permettrait aux vélos de rouler à 50 km/H sur deux bandes sans tenir compte des piétons ». Une ineptie selon l’ancien Bourgmestre qui n’en reste pas moins un défenseur de la mobilité douce avec une infrastructure adaptée. (Manu Yvens)