Il n’y aura pas de fusion entre les communes voisines de Stavelot et Trois-Ponts. A l’unanimité, le conseil communal de Trois-Ponts a rejeté la demande de rencontre avec le collège stavelotain, mettant fin à ce projet de fusion avant même qu’il ne soit officiellement lancé. Si côté troipontois on avait surtout peur de perdre son identité, côté stavelotain l’intérêt semblait se porter avant tout sur les finances. On fait le point sur ce mariage avorté avant même de publier les bans.
« C’est un non unanime, autant des membres du conseil communal, que des la populatioon d’après ce qu’on a pu voir ces derniers jours comme réactions », souligne le bourgmestre de Trois-Ponts, Francis Bairin.
Le mariage entre les deux communes voisines ne sera donc pas officialisé. Pas de quoi de convoler en justes noces, le divorce étant consommé avant même de signer les actes. Il faut dire que la demande unilatérale adressée par Stavelot au voisin de Trois-Ponts n’a pas été accueillie à bras ouverts, loin de là.
L’ensemble des élus troispontois ont donc rejeté purement et simplement cette demande de fusion. Destinée avant tout à rationaliser les services et les coûts.
« On n’y a pas trouvé d’intérêts, il y avait surtout la crainte qui pesait sur le personnel communal. On ne dit pas non à d’autres collaborations avec Stavelot, comme on le fait déjà à certains niveaux, mais là, en l’état, il n’est pas question d’une fusion sur base volontaire. »
Une réponse qui étonne du côté stavelotain, où le bourgmestre Thierry de Bournonville aurait aimé au moins avoir une discussion franche et ouverte avec le collège voisin. « On va s’en remettre savez vous », nous confie le bourgmestre stavelotain. « On peut juste regretter que notre demande qui portait sur une rencontre avec le collège communal de Trois-Ponts soit restée sans réponse pendant un mois, avant d’apprendre que cela passerait au conseil communal sans en avoir discuté, alors que devant le conseil cela demande au moins un dossier préparé. Il y a beaucoup de choses qui rapprochent nos deux communes, que ce soit au niveau culturel, folklorique, et pas seulement pour des raisons comptables. » Le bourgmestre Thierry de Bournonville évoquant ici le soutien de la région wallonne en cas de fusion, une aide de 500 € par habitant de la nouvelle commune, soit près de 5 millions ici, qui aurait pu aider Stavelot à gérer sa dette notamment. Trois-Ponts pouvant aussi légitimement se demande si le grand voisin ne lorgnait pas trop sur les rentrées émanant de la centrale hydroélectrique de Coo, qui rapporte plus de 700.000 € par an à la commune de Trois-Ponts.
Mais voilà, c’est un coup dans l’eau, Stavelot et Trois-Ponts ne deviendront pas les premières nouvelles communes fusionnées dans notre arrondissement. Même si personne ne peut prédire l’avenir.