Avec un ordre du jour riquiqui (7 points), d’ailleurs expédié en 12 minutes, il n’y aurait rien eu à dire sur le conseil communal de Welkenraedt, si l’opposition Ecolo n’avait pas introduit deux interpellations qui méritent l’attention.
La première émane du conseiller Luc Hardy, inquiet du sort réservé aux Patros d’Henri-Chapelle, garçons et filles, qui accueillent chaque semaine une centaine d’enfants et qui risquent de se trouver prochainement sans locaux. Ceux-ci ont été hébergés depuis 2018 sur le site Charlemagne, un bâtiment vétuste et mal chauffé, que le propriétaire veut d’ailleurs raser. Ces deux organisations de jeunesse ont donc reçu un avis de quitter les lieux pour le 1er septembre. Pas facile évidemment de trouver des locaux susceptibles d’accueillir tant de jeunes au centre d’Henri-Chapelle. Alors, les Patros risquent-ils de devenir SDF, comme l’a d’ailleurs écrit un journal ? « Non, pas du tout, les Patros ne seront pas SDF demain » a promis le Bourgmestre Jean Luc Nix. Et l’Echevine de l’Enfance Laurence Xhonneux de préciser : « Nous avons repéré un site qui serait idéal pour accueillir tous ces enfants, c’est le presbytère, un gros bâtiment sous-utilisé. Mais il existe un problème : les lieux sont encore occupés par un vieux prête. Il va falloir négocier avec la Fabrique d’église, ce que nous allons faire ».
TP Recup en ligne de mire
La deuxième interpellation, amenée par l’autre conseiller Ecolo Sam Magotteaux, concerne l’entreprise de broyage de bois divers TP Recup située rue des Usines. « L’entreprise a déjà doublé son activité en quelques temps, et les riverains sont inquiets car elle cause beaucoup de nuisances par les poussières qu’elle produit, le bruit et le charroi qu’elle occasionne » souligne le conseiller. Ce à quoi c’est le bourgmestre qui répond : « J’ai moi-même expérimenté la nuisance de cette entreprise, avec ma voiture recouverte de poussières. Je rappelle que la commune a émis un avis défavorable à l’extension du permis d’exploiter, mais la ministre Tellier a cru bon de quand même l’octroyer. Malheureusement, nous ne pouvons rien faire, si ce n’est surveiller que la firme ne dépasse pas le volume octroyé par le permis Tout est désormais dans les mains de la police de l’environnement. » (L.B.)