C’est un dossier vieux de six ans qui soulève bien des polémiques qui a été examiné hier soir au conseil communal de Welkenraedt, et adopté, malgré l’opposition d’un comité de riverains qui sont vent debout contre ce projet. Il s’agit d’un projet de lotissement d’une prairie de 12 ha, située entre les rues Saint Paul, Grande Bruyère, des Wallons et du Hangar, où un promoteur veut y bâtir pas moins de 246 logements (en réalité, 286 selon le Comité), appartements et maisons individuelles.
Il s’agissait pour le conseil de voter un projet de voirie, ce qui équivaut à donner un blanc seing à tout le projet. « Après avoir beaucoup palabré avec les riverains et apporté certaines modifications, il est temps d’atterrir dans ce projet qui a fait couler beaucoup d’encre » a conclu le bourgmestre Jean Claude Nix au terme de l’examen du point qui n’a guère suscité beaucoup de débat. Le vote par contre a été serré, car au vote de la majorité à laquelle le groupe Plus (les Engagés) s’est rallié par solidarité, soit neuf voix pour, on a enregistré 4 abstentions, celles du groupe Ensemble, et 2 contre, celles du groupe Objectifs citoyens Manquaient à l’appel les deux conseillers écolos.
A l’issue du conseil, une poignée de riverains issus du Comité des riverains qui compte 60 membres qui représentent les 400 riverains concernés par le projet, ne cachaient pas leur colère. Même s’ils ne sont pas contre le projet d’urbanisation de la zone, leurs critiques à l’égard de celui-ci tel que présenté sont nombreuses D’abord, si on examine bien les plans, il s’agit de 286 logements projetés au lieu des 246 annoncés. Ils dénoncent aussi la dimension et la hauteur des immeubles, encaqués dans une zone urbaine faite de maisons individuelles, le manque de parking et une mobilité restreinte. Ils réclament plus d’espace pour les futurs habitants d’une cité dortoir qui ne s’intègre pas du tout dans le quartier de la Bruyère. Et surtout ils craignent pour le stabilité des immeubles, avec un sous sol miné par la pollution et les activités minières du passé. « Au moindre tremblement, un ou des immeubles s’effondreront » prédit l’un d’eux.
Le comité signale aussi que le CCATM a voté contre à l’unanimité, et qu’il n’hésitera pas à introduire un recours au conseil d’état si la Région wallonne devait avaliser le projet. Bref, on reparlera encore de ce projet, qui n’est pas prêt de sortir de terre. (Luc Brunclair)