Il était déjà venu au lendemain des inondations. Le Premier Ministre Alexander De Croo était de retour ce mardi 21 juin Pepinster. Il voulait se rendre compte des avancées sur le terrain.
Une visite au pas de course. Et avec le maximum de discrétion qu’autorise sa fonction. L’agenda du Premier Ministre est chargé. Alexander De Croo tenait malgré tout à refaire étape à Pepinster: « Je me disais que c’était une bonne idée de revenir voir, seul, avec le bourgmestre, pas dans un moment officiel pour essayer de comprendre où on en est maintenant, explique le Premier Ministre, Alexander De Croo. Naturellement, on voit toujours les traces de ce qui s’est passé, mais il y a énormément de travail qui a été fait. On voit qu’il y a beaucoup de dynamisme. Les gens se sont remis, ont reconstruit qui était possible de reconstruire. Il y a beaucoup de plans qui se font pour la que la commune ne soit plus confrontée à ce genre de chose ».
Encore des démolitons à effectuer
«Ça avance, confirme le bourgmestre de Pepinster, Philippe Godin. Bien sûr, il y a encore quelques démolitions à faire. Nous avons reçu une enveloppe de la Région wallonne d’un peu plus de 2 millions 700.000 euros qui vont nous permettre de terminer les démolitions indispensables le long de la Vesdre et les Master Plans, avancent. On travaille dans l’ombre mais là aussi, on pourra bientôt les dévoiler".
Un mécanisme de solidarité entre régions
Un prêt d’un milliard 200.000 euros a été alloué par le fédéral à la Wallonie pour faire face à la catastrophe. Un don n’était pas possible dans le cadre législatif actuel. Contrairement à l’Allemagne, aucun mécanisme de solidarité intra-national n’existe pour l’instant. Le Premier Ministre souhaite y remédier.
"Toutes les régions y voient maintenant l’intérêt, signale le Premier Ministre. J’espère, avant la fin de la législature, avoir le cadre pour avoir un mécanisme de solidarité comme celui-là ».
Accélérer la transition pour lutter contre le dérèglement climatique
Autre carte dans les mains du gouvernement fédéral : la transition climatique. Pour respecter les accords de Paris, il faudrait réduire de 40% nos émissions de CO2 en 2030 par rapport à 2005. La seule fois, où nous étions dans la trajectoire, c’est en 2020, suite au confinement lié à la pandémie.
Pour le Premier Ministre, les inondations et le conflit en Ukraine l’ont encore montré, il faut accélérer la transition climatique et énergétique. La Belgique avance, avec notamment la prolongation des centrales nucléaires, mais "c’est quelque chose qu’on ne fait pas tout seul, on le fait avec des partenaires européens".
(Aurélie Michel)