Avant le vote du budget 2024, l’échevin des Finances Simon Dethier a d’abord annoncé une augmentation de la taxe sur les secondes résidences (1100 euros contre 830 euros). « L’objectif est de soutenir l’accès au logement et à la propriété singulièrement pour les plus jeunes, soutenir la vitalité de notre territoire et viser à plus de justice fiscale », a-t-il expliqué. D’un autre côté, l’impôt des personnes a été revu à la baisse (de 7,2% à 7%). « Ce qui nous met juste derrière Jalhay dans la fiscalité. La baisse de la fiscalité sur le travail et la hausse des taxes pour les secondes résidences dans la prolongation de notre réforme fiscale de 2019 ».
« En 2019, en tout début de mandature, la majorité Alternative-PS augmente la fiscalité par une augmentation du précompte immobilier compensée partiellement par une diminution de l’impôt des personnes physiques. En 2023, à un an des élections communales, elle diminue à nouveau l’impôt des personnes physiques. Cette mesure est purement électoraliste », réagit le chef de groupe de l’Entente Communale Jean-Marie Blaise pour qui la véritable mesure de baisse de la fiscalité serait une diminution de la taxe additionnelle au précompte immobilier et un retour au taux de 2.600 centimes additionnels de 2018.
6 millions et demi d’euros d’investissements
A l’ordinaire, le budget 2024 présente un boni à l’exercice propre de 31 338 euros. Les recettes de prestations représentent un peu plus de 12% du total des recettes ordinaires dont celles essentiellement provenant des ventes de bois (710 000 euros). Les recettes de transferts représentent la très grosse majorité avec la fiscalité. Outre les additionnels à l’IPP et la taxe sur les secondes résidences, il faut aussi mentionner la taxe sur les spectacles et celle sur les panneaux publicitaires qui sont le résultat des activités sur le circuit de Spa-Francorchamps. Les dépenses de personnel représentent 40,49% du total des recettes ordinaires (+ 4,46%). Cette augmentation s’explique par les différentes indexations de salaires. Les dépenses de transferts augmentent aussi (+ 16,14%). Quant à la charge de la dette, elle est de 11,17% (contre 11,36% en 2023).
A l’extraordinaire, 6 millions et demi d’euros sont inscrits pour des projets qui ne sont jamais que des estimations « Des estimations avec 50% de subsides » a insisté l’échevin des Finances. Citons 1,8 millions d’euros pour la route de l’Espérance (avec 1 million de subsides), la rénovation de l’Hôtel de ville pour 719 000 euros dont 575 000 euros de subsides. « Les travaux sont prévus en 2025 et le coût sera peut-être supérieur. Nous attendons les prix pour l’ascenseur notamment », explique l’échevin. On notera encore la rénovation du dernier étage de la Villa Lang pour accueillir des services dans le cadre des travaux de l’Hôtel de Ville (200 000 euros), l’achat du bâtiment des hypothèques pour la rénovation en vue d’accueillir les crèches (272 000 euros), la deuxième phase du projet du nouveau musée 44’ (500 000 euros) sachant que la ville a acheté la collection cette année. Et encore 500.000 euros pour le parc d’activité économique d’Intermills.
L’Entente Communale tire à boulets rouges
Dans l’opposition, l’Entente Communale estime que le gros point noir est l’intervention de 3.286. 000 € pour le CPAS. « On pulvérise tous les records ! Sur base des chiffres repris à la dernière modification budgétaire 2023 et au budget 2024 du CPAS, on enregistre une perte de 1.300.000 € pour la seule maison de retraite du Grand Fa, soit approximativement 13.000 € par an et par résident en 2023 alors que les deux autres maisons de retraite de la commune font des bénéfices. En 2018, le Grand Fa réalisait un bénéfice de 69.000 €. Comment expliquer cette plongée dans les abysses budgétaires ? » , réagit le chef de groupe Jean-Marie Blaise. L’Entente Communale note un budget de 150.000 € prévu pour un plan caméra ainsi que 600.000 € affectés à l’entretien extraordinaire de la voirie.
Finalement, le budget 2024 sera voté majorité contre opposition.